Chers Amis,
Après l’assasinat du père Jacques Hamel, après l’attentat de Nice, il est clair que, pour nous tous, malgré l’atmosphère estivale, la menace terroriste est une préoccupation qui dépasse toutes les autres.
Pourtant, si notre pays apparaît affaibli et notre confiance ébranlée, s’il est certain que nous vivons des temps difficiles, je tiens à vous dire ma certitude que nous allons nous rétablir et que, pour autant que nous en prenions les moyens, la France sortira grandie de l’épreuve.
Les solutions à la crise actuelle ne sont pas hors de notre portée. Elles existent dans le professionnalisme de nos soldats, dans l’intelligence de nos services de renseignement, dans l’efficacité de la police, dans la perspicacité de nos juges, dans le discernement de nos enseignants, dans la mobilisation de nos édiles locaux et dans notre détermination à tous, nous qui formons le peuple français. Ces qualités, qui ont fait de la France la grande nation qu’elle est parmi toutes, la lumière qu’elle a toujours été pour le monde, nous les possédons toujours. Ce qu’il faut maintenant, c’est que notre pays se mobilise, qu’il s’attaque sérieusement à ses problèmes et qu’il prenne une nouvelle fois son avenir en main.
Oui, il reste des choses à faire, beaucoup même, pour vaincre le terrorisme, pour faire repartir la croissance ou pour gagner la bataille de l’emploi. Contrairement à ce qu’a affirmé Manuel Valls vendredi, tout n’a pas été fait, loin s’en faut !
C’est justement parce que nos gouvernants ont choisi depuis plus de 30 ans, le renoncement, en matière d’autorité de l’Etat, de croissance, d’emploi, d’intégration, de politique de la ville ou d’Europe que nous en sommes là. Cette semaine encore, ils ont montré qu’ils préféraient polémiquer et se gargariser de mots, de la République à l’Etat de droit, plutôt que d’agir. Il y a urgence en la matière à remettre les choses à l’endroit. La République et l’Etat de droit sont au service de la France, pas l’inverse !
Nous devons aujourd’hui doter la défense, la police et la justice des moyens nécessaires, remédier aux dysfonctionnements manifestes de la justice, assurer la pleine coordination de l’ensemble de nos forces de renseignement, de sécurité et de justice et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui pratiquent, soutiennent et financent le terrorisme islamiste.
Nous devons aussi assurer la pleine application des lois. Le texte adopté le 3 juin 2016 permet de punir tous ceux qui, ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives, de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Ces dispositions doivent être appliquées sans plus tarder à tous ceux qui avaient, d’une façon ou d’une autre, vent des projets meurtriers des égorgeurs du père Jacques Hamel.
Nous devons aller plus loin. Puisque tous considèrent aujourd’hui que nous sommes en guerre et puisque les terroristes islamistes s’attaquent en priorité aux populations civiles au mépris de toutes les lois de la guerre, je propose de créer, sous l’égide de l’ONU, un tribunal international chargé de poursuivre pour crimes de guerre tous ceux, en particulier dirigeants de pays, qui soutiennent d’une façon ou d’une autre, directe ou indirecte, le terrorisme islamiste.
Nous devons enfin, pour vaincre, nous appuyer sur la foi et sur la détermination du peuple français. Car, au delà de tout ce qu’un gouvernement peut faire, ce qui détermine notre destin commun, c’est le courage du pilote de scooter qui s’efforce d’arrêter le camion fou sur la promenade des Anglais, c’est le dévouement de forces de sécurité et de secours qui font tout pour que les vacances des Français se passent dans la sérénité, c’est la dignité des membres des communautés catholiques et musulmanes de Saint-Etienne-du-Rouvray qui, malgré leur peine, s’efforcent d’être des artisans de paix, et c’est la volonté des parents d’élever leurs enfants dans l’amour de leur pays et le respect des autres.
L’heure n’est plus à la duplicité, ni aux discours. Nous sommes à un moment déterminant de notre histoire. L’heure est venue d’agir décisivement pour permettre à notre nation de retrouver la sécurité, la prospérité et sa grandeur. C’est le but de mon programme et ce pourquoi je vous propose de vous rassembler aujourd’hui.
Ensemble, nous pouvons remettre la France en marche !
Bon dimanche à tous et bonnes vacances à tous ceux qui peuvent en profiter !
François Vigne