Chers Amis,

Le combat continue ! Je remercie tous les nouveaux élus qui, cette semaine, m’ont accordé leur soutien. Ne nous laissons pas aveugler par les sondages du moment. Les mêmes qui, il y a un mois encore, pronostiquaient le prochain affrontement entre les protagonistes de 2012, nous annoncent maintenant celui de leurs collaborateurs ! Ils connaîtront le même succès !

Manuel Valls ne peut se disculper des échecs de François Hollande dont il fut le directeur de la communication pendant la campagne de 2012, puis le ministre et le Premier ministre depuis cinq ans. Ce qui est vrai pour le Premier ministre vaut aussi pour Emmanuel Macron, principal conseiller, puis ministre des échecs économiques du président de la République avant de sauter du navire à l’approche du naufrage.

Pour juger de la qualité d’un responsable politique, mieux vaut se fier à ses actes en tant que président, ministre, élu ou conseiller, à ce qu’il n’a pas fait ou n’a pas osé faire, qu’à ses discours !

Après trop d’années d’immobilisme, les journalistes veulent faire du conservatisme une nouvelle mode. Mais les grands hommes de notre nation ne furent jamais conservateurs ! C’est au contraire parce qu’il était visionnaire que le général de Gaulle a su la projeter dans l’avenir !

Comme l’avait déclaré Churchill lors de sa prise de fonctions, « si nous mettons en conflit le présent et le passé, nous risquons fort de rater notre avenir ! » Nous devons aujourd’hui affronter les défis du moment, pas ceux d’il y a 15 ou 38 ans. Et la France d’aujourd’hui n’est pas l’Angleterre de 1979, ni l’Allemagne de 2002. C’est pour cela que les programmes de Thatcher ou de Schröder ne peuvent, ni ne doivent nous servir de modèle.

La réduction du nombre de fonctionnaires, la dérigidification du marché du travail et la baisse des impôts et des taxes sont nécessaires. Mais elles ne sont pas une fin en soi. Elles sont de simples moyens au service de la prospérité et de la grandeur de la France.

Notre responsabilité est de mettre en place un nouveau modèle de croissance durable assis sur la transition énergétique et la révolution technologique en cours. Elle est de bâtir un nouvel Etat vigoureux, remplissant efficacement et au moindre coût ses missions essentielles partout en France. Nous devons aussi définir de nouveaux rapports entre l’Etat et les citoyens, garantissant la pleine protection des libertés fondamentales à l’heure du numérique. Le vote du délit d’entrave numérique jeudi dernier montre toute l’actualité et tout l’enjeu de cette question. Et il y a urgence à transformer en profondeur notre système éducatif pour mettre un terme à la dégringolade du niveau des élèves depuis 1995, encore confirmée par l’étude internationale TIMSS publiée mardi, et pour éradiquer l’échec scolaire sur tout le territoire.

À la veille des scrutins italien et autrichien de demain, alors que la population d’Alep est massacrée dans l’indifférence de nos dirigeants, il nous revient d’agir pour que le XXIème siècle soit placé sous le signe de la démocratie plutôt que des nouvelles dictatures. C’est pour cela que je fais une priorité absolue de la refondation de notre système politique, ainsi que de l’édifice européen. Ils sont au bord de l’épuisement, comme l’illustre la débâcle hollandaise. Avant qu’il ne soit trop tard, nous devons prendre les moyens de leur réappropriation par le peuple en mettant fin à la professionnalisation des élus et à la gangrène du régime des partis.

Après trop d’années d’immobilisme, l’urgence n’est pas de faire évoluer la France à reculons, mais de la remettre en marche, en marche sur le chemin de la croissance, de la liberté et de la grandeur, dans la fidélité aux principes qui font la force de notre nation ! C’est ce que je vous propose, avec tous ceux qui me soutiennent.

Ensemble, nous allons construire un nouvel avenir pour la France !

Bon week-end à tous

François Vigne
Président de la France en marche

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