Chers Amis,

Les circonstances sont exceptionnelles. Après cinq ans de présidence erratique, les Français ont une immense envie d’aller de l’avant. Les conditions économiques sont très favorables, comme l’a encore montré, mardi, la révision à la hausse des chiffres de croissance du 1er trimestre 2017, pendant les derniers mois du quinquennat Hollande.

Il est essentiel de ne pas casser la belle dynamique actuelle. Elle doit au contraire être mise à profit pour réaliser les réformes structurelles dont la France a éminemment besoin, à commencer par celle de l’Etat. La Cour des Comptes a justement pointé, mercredi dernier, dans son rapport, les occasions manquées par le précédent gouvernement et l’impératif d’assainissement des comptes publics. Il doit constituer une priorité absolue pour le nouveau pouvoir, car il est au cœur du combat pour l’emploi, du redressement de l’Etat et de la restauration du rôle de la France.

La refondation de l’Union européenne est une autre priorité. La construction actuelle montre chaque jour ses limites. Les fautes répétées de Donald Trump nous donnent une formidable occasion de resserrer les rangs et de nous rassembler pour procéder enfin aux mutations indispensables dans l’intérêt de la France, de l’Europe et du monde. Il ne s’agit pas de reprendre une énième fois les mêmes propositions, comme l’a fait la Commission européenne avant-hier, mais de transformer en profondeur le fonctionnement de l’Union et de développer de nouveaux projets forts, réconciliant les Français et l’Europe.

Sur tout cela, il ne faut plus perdre de temps. Tout à sa volonté de ne prendre aucun risque avant les élections législatives, le nouveau président de la République a finalement très peu fait, au-delà des mots, alors que 26 des 100 premiers jours se sont déjà écoulés. Vouloir incarner le pouvoir ne suffit pas, encore faut-il l’exercer !

Exercer le pouvoir, c’est ce qu’Emmanuel Macron aurait dû faire, en mettant fin sans attendre aux fonctions de Richard Ferrand, de Marielle de Sarnez et de François Bayrou, garde des Sceaux mis en examen. L’exemplarité n’est pas compatible avec les petits accommodements partisans. Elle impose au contraire exigence et cohérence de comportement. C’est ce que les Français attendent impatiemment.

Il est d’autant plus indispensable de répondre à cette légitime revendication que le pays reste profondément divisé et menacé par la tentation des extrêmes. Les transferts de voix au profit du parti présidentiel ne proviennent que du PS ou des Républicains, en aucun cas des partis de Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.

Au contraire, avec 19% et 12% des suffrages attendus pour les prochaines élections législatives, contre 14% et 7% respectivement en 2012, le Front national et la France insoumise sont au plus haut. Ce sont ces citoyens qu’il faut reconquérir, partout sur le territoire, en les convainquant, par des actes, qu’il est aussi de leur intérêt, comme de ceux de leurs enfants et de leurs petits-enfants, de voir la France modernisée, rayonnante et pleinement intégrée à la marche de l’Europe et du monde.

C’est parce que nous saurons redonner un nouveau souffle à une droite et à un centre qui en manquent tant que nous pourrons, avec une gauche recomposée autour du parti présidentiel, permettre à notre pays de retrouver la route des sommets et de préparer l’avenir qu’il mérite tant. C’est la tâche que je m’assigne, avec tous ceux qui nous soutiennent, et à laquelle je vous appelle à participer activement.

Bon week-end de Pentecôte à tous

François Vigne

Président de la France en marche

 

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