Chers Amis,
C’est de Saint-Malo que j’ai la joie de vous écrire. J’ai la chance d’y participer au départ de la Route du Rhum avec toute l’équipe de Café Joyeux. Au-delà de l’exploit sportif que s’apprête à tenter Sydney Gavignet, Café Joyeux, c’est une formidable aventure au service du bien commun qui montre ce que la France peut faire quand elle sait allier vision, volonté, fraternité et générosité.
Café Joyeux, c’est l’histoire d’un entrepreneur, Yann Bucaille, qui, après avoir développé avec succès une entreprise familiale et avoir créé avec sa femme, Lydwine, la fondation Emeraude Voile Solidaire pour emmener chaque semaine, d’avril à octobre, des personnes en souffrance profiter d’une journée de voile, a décidé de répondre à la demande d’emploi que lui avait adressée un jeune passager porteur d’un handicap, en développant une chaîne de cafés.
Les Cafés Joyeux, ce sont donc des établissements de restauration beaux et modernes, dont 80% du personnel est composé d’hommes et de femmes porteurs d’un handicap mental ou cognitif. L’objectif est de leur offrir un travail motivant et valorisant en milieu ordinaire et de leur redonner confiance en les réinstallant au cœur des villes et de la vie, tout en étant rentable pour assurer la pérennité de l’activité, 100% des bénéfices étant réinvestis dans l’ouverture de nouveaux établissements.
Cette aventure, commencée à Rennes et Paris, s’étend à Bordeaux ainsi que dans de nouvelles villes et accélère avec le lancement de la marque Café Joyeux. Si j’ai choisi aujourd’hui de la mettre en valeur, c’est parce qu’elle est emblématique de ce que nous, Français, pouvons réussir si nous décidons, ensemble, de prendre notre destin en main sans nous en remettre aux pouvoirs publics et de ne pas nous satisfaire des vieilles recettes ou des formules qui ne fonctionnent plus.
Car, comme le confirment tous les sondages et la perte de confiance des Français dans l’exécutif, ce n’est pas par des paroles que nous répondrons aux besoins de notre peuple. Nous ne pourrons les satisfaire qu’à condition de comprendre que nous nous heurtons à des défis communs, que nous nous ferions tort à tous en excluant certains de la prospérité commune et que c’est en agissant avec audace, sans laisser personne au bord du chemin, que nous les relèverons avec succès.
Faire nation et poursuivre le bien commun, voilà ce que cela signifie au vingt-et-unième siècle. C’est la responsabilité que nous avons envers notre pays et les uns envers les autres en tant que Français et en tant qu’être humain. C’est une responsabilité parfois difficile à assumer, mais c’est parce que nous la saisirons avec vigueur, foi et détermination que nous pourrons donner à la France l’avenir qu’elle mérite et que nous parviendrons à construire ensemble le monde auquel nous aspirons.
Je souhaite mes meilleurs vœux de succès à Sydney Gavignet, ainsi qu’à tous les autres participants à la route du Rhum ! Je fais confiance à Café Joyeux pour démontrer que poursuite du bien commun et accueil de la différence sont compatibles avec beauté et performance.
Joyeux week-end à tous !
François Vigne
Président de la France en marche
