Chers Amis,

Il faut regarder la réalité en face. Nous vivons une véritable crise de régime.

Tout un système, vieux de presque 60 ans, est au bord de l’effondrement. Derrière les affaires, les jeux d’appareils et les dernières trahisons, c’est une classe politique aux abois, en lutte pour sa survie, qui apparaît au grand jour. La force présumée des institutions ne pourra cacher longtemps la situation. Elles ne fonctionnent plus.

Le refus de Jean-Luc Mélenchon et d’Emmanuel Macron de participer au débat du 20 avril révèle des candidats qui fuient le débat et préfèrent se concentrer sur leur pré carré électoral plutôt que de parler à l’ensemble du peuple français.

Depuis le début de la campagne, il manque cruellement à tous ces prétendants le sens de l’intérêt national, comme de celui de l’Etat. Cette situation est dangereuse. Elle favorise l’abstention et le vote Le Pen. Comme souvent en matière électorale, la vérité vient de l’étranger. Je peux vous confirmer, sur le fondement de mes contacts quotidiens, qu’à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, la menace Le Pen y est prise très au sérieux.

C’est pour cela que je continue, et que je vais continuer pendant les trois prochaines semaines, à militer pour un report de l’élection présidentielle, seul moyen de sortir de l’impasse actuelle et du terrible dilemme dans lequel se trouve plongée une grande partie des électeurs. Les candidats actuels ont montré leurs insuffisances. Il est encore temps d’en tirer les conséquences.

La dynamique, qui souffle aujourd’hui sur notre pays, montre ce dont il est capable. Le fait de ne plus avoir de véritable gouvernement, ni de Parlement depuis 6 mois, y est pour beaucoup. Voilà longtemps que les acteurs économiques n’avaient pas été inquiétés ou paralysés par de nouvelles lois ou des réglementations inutiles ! L’effet est clair. Il est très positif. C’est une preuve de plus qu’un État moderne, pour être efficace et utile, doit se concentrer sur ses missions essentielles, en évitant la bureaucratie et la dispersion.

Un nouveau chef de l’Etat, assisté d’un nouveau gouvernement, devrait aujourd’hui se fixer trois priorités. Débloquer le pays en transformant et en reconstruisant l’Etat. Refonder l’Europe autour d’un projet clair, efficace et répondant aux attentes des Français. S’attaquer aux défis du moment, qu’il s’agisse en particulier de la formation, de la transition énergétique, des nouvelles formes de travail ou de l’enjeu de l’utilisation des données numériques.

La décision, adoptée cette semaine par les autorités américaines, de permettre aux fournisseurs d’accès internet nationaux de vendre sans autorisation les informations des internautes, comme leur géolocalisation ou toute information issue de leur historique de navigation, montre l’urgence d’établir de nouvelles règles protectrices des intérêts de chacun. Il en va de notre souveraineté et de notre liberté.

Chers Amis, face aux dangers actuels,  c’est à nous de décider de la suite.  Nous devons plus que jamais prendre nos responsabilités et agir, sans peur des efforts, ni du qu’en-dira-t-on. L’avenir de la France sera ce que nous voulons pour autant que nous en prenions les moyens. C’est ce que nous vous proposons avec la France en marche !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016