Chers Amis,
Il est des semaines qui blessent l’idée que l’on se fait de son pays. Et le problème est que nous les enchaînons depuis maintenant trop d’années.
Une nouvelle fois, la France a montré l’image d’une nation enlisée, tiraillée entre la résignation et l’insurrection. Nous retrouver au point de départ, après trois mois de débats sur la déchéance de nationalité, est affligeant. Que certains fassent mine aujourd’hui de découvrir que sa constitutionnalisation est inutile, après avoir pris le parti contraire à la mi-novembre, confirme encore que, chez la plupart de nos dirigeants, de droite comme de gauche, la posture et la tactique l’emportent toujours sur le fond et la conviction.
C’est pour cela que notre pays est devenu celui de l’anti-réforme, celui où en parle toujours pour mieux l’éviter. L’enterrement de la réforme des allocations chômage, à peine évoquée cette semaine, se prépare déjà… Il serait véritablement absurde que seule la réforme, bien inutile, de l’orthographe soit la seule que le gouvernement s´efforce de mettre en oeuvre !
Cet immobilisme a un coût. Il explique le bulletin de santé très médiocre qu’a publié hier la Commission européenne sur la situation économique et sociale de notre pays. Car il est la source de l’incapacité nationale actuelle à tenir les engagements budgétaires, à maîtriser la dette publique, à faire repartir la croissance et à réduire enfin le chômage. A cause de lui, la France est devenue moins souveraine, moins maîtresse de son destin, moins libre, que l’Allemagne.
Ce n’est pas avec des catalogues de nouvelles promesses ou en se lançant dans une course à l’échalote des mesures à prendre, dans le cadre de la préparation de la primaire, que l’on réglera le problème. Au contraire, notre pays a besoin, pour repartir de nouveaux défis et d’un projet porteur, au fil conducteur et aux priorités clairs.
Avec un peuple et une jeunesse prêts, plus que jamais, à avancer et à réaliser les mutations indispensables, il nous revient de susciter le nouvel élan, le nouvel esprit de service et le nouveau patriotisme nécessaires à la transformation du pays. Ainsi, nous réussirons à remettre la France en marche !
Bon week-end à tous
François Vigne