Chers Amis,

C’est notre responsabilité commune de donner un grand avenir à la France. La croissance accélère enfin…un peu. Il nous revient d’en amplifier la dynamique en s’assurant qu’elle profite à tous et qu’elle sert nos objectifs de transition énergétique. Le devoir de l’exécutif est de ne pas en gâcher le potentiel par des polémiques inutiles et des mesures floues ou incohérentes comme, par exemple, en matière de politique du logement.

C’est d’autant plus nécessaire que, loin de se dissiper, la brume s’épaissit. La crise catalane, le rapprochement russo-saoudien ou la nouvelle alliance turco-iranienne montrent que les lignes continuent de se brouiller. Dans cet environnement heurté, il appartient aux responsables politiques, à commencer par le premier d’entre eux, de fixer le cap et de donner du sens en évitant la facilité des postures, des vieilles lunes ou des formules chocs, des formules qui blessent.

L’Europe de la Sorbonne est morte à Barcelone moins d’une semaine après le discours d’Emmanuel Macron. Qui peut croire qu’une Europe aphone, une Europe qui se cache, une Europe incapable de réagir face aux mouvements des peuples sera capable demain d’assumer des responsabilités militaires ou d’être souveraine ? Avant de rêver l’Europe, il nous revient de la rebâtir sur des fondations solides permettant d’en assurer la légitimité, l’efficacité et la crédibilité.

Le monde est difficile. Le double crime barbare de Marseille comme le massacre de Las Vegas peuvent nous faire douter de ses progrès. Je crois profondément que, malgré les crises, l’humanité avance et qu’un monde meilleur est possible. Mais, rien n’est acquis.

C’est pour cela que nous ne devons faire preuve d’aucune faiblesse, d’aucune incohérence, d’aucune naïveté. Le chef de l’Etat a eu tort d’aller inaugurer le nouvel entrepôt d’Amazon, tout en snobant les salariés de l’usine de La Souterraine, au surlendemain de l’abandon d’Alstom et le jour même où la Commission européenne infligeait une amende au distributeur américain. Accomplissant ce déplacement, quel message le président a-t-il délivré aux Français et au monde sinon celui d’un État perdu, prêt à se soumettre aux GAFA pour tenter d’accrocher une fausse image de modernité ?

Céder aux tentations de la mode et des belles images ou enchaîner les mesures ponctuelles en godillant pour tenter de répondre aux sautes de l’opinion ne permettra pas de redresser la France et d’en faire une grande gagnante du XIXeme siècle. Loin de constituer un progrès, la réforme proposée de l’ISF consacrerait un grand bond en arrière si elle aboutissait au rétablissement d’une taxe archaïque sur les signes extérieurs de richesse ou à la suppression des allocations pour les familles disposant d’un certain niveau de revenus dans le seul but de tenter de casser l’image de président des riches dont Emmanuel Macron est maintenant affublé.

Une partie des Républicains semble se complaire dans la guerre des chefs, les luttes d’appareils ou les postures qui ne trompent plus personne. Notre combat est ailleurs. Il y a trop d’enjeux, trop de défis à relever pour perdre du temps à ces enfantillages. Notre objectif est clair. Rassembler les Français autour d’un projet ambitieux juste et fédérateur assurant le redressement, la prospérité et la grandeur de notre pays au sein d’une Europe forte.

Ensemble, choisissons l’espoir et l’action pour donner à la France l’avenir qu’elle mérite !

Bon week-end à tous

François Vigne
Président de la France en marche

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