Chers Amis,

La voie que je vous propose, que je propose aux 365 élus qui ont déjà choisi de me soutenir et que je propose à tous les Français est celle de l’innovation, de l’action et de l’ambition. Mon parcours ne fait pas de moi le candidat le plus conventionnel. Il me permet d’être le plus novateur et le plus libre.

Contrairement à ce que pourraient à donner à penser les débats de la primaire des Républicains, l’enjeu de la prochaine présidentielle n’est pas seulement de changer de politique fiscale. Il est surtout de prouver une fois de plus au monde qu’une grande nation comme la nôtre, avec son histoire, avec sa culture et avec ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité est capable de s’affranchir des schémas d’hier, des vieux discours et des organisations dépassées pour s’adapter à la marche en avant du monde et même le guider, sans renoncer à elle-même, ni à ce qui fait son identité.

Il ne s’agit pas de faire de la France un clone de l’Allemagne, où la pauvreté continue à progresser, ni des Etats-Unis, où les jeunes de 16-24 ans gagnent 11% de moins qu’en 1980 tout en travaillant plus. Mon ambition est au contraire de bâtir un nouveau modèle français à la pointe de l’innovation politique, sociale, économique, technique et environnementale.

Il nous faut pour cela libérer la France des mauvaises habitudes, des formules toute faites et des fausses vérités.

Non, il n’est pas normal, contrairement à ce que voudraient nous faire croire les politiciens professionnels et les commentateurs autorisés, que la dette publique continue à augmenter de plus de 30 milliards par trimestre quand les taux d’intérêts sont à 0 et que la conjoncture est favorable. Non, il n’est pas normal que le Premier ministre commande 15 TGV inutiles pour près de 500 millions d’euros. Non, il n’est pas normal que le gouvernement continue à dépenser plus de dix milliards par an dans une politique d’insertion et de formation des jeunes jugée totalement inefficace par la Cour des comptes et l’OCDE dans leurs derniers rapports, sans la réformer. Non, il n’est pas normal que gouvernement continue à utiliser, pour le projet de budget, une prévision de croissance exagérément optimiste, alors que l’INSEE vient de la réviser à la baisse de plus de 10%

Nous devons sortir de cette mal-gouvernance qui nous coûte tant et qui obscurcit l’avenir de notre jeunesse. L’objectif de mon programme est de réinventer l’organisation des pouvoirs publics et leurs modes d’action pour les adapter aux enjeux du XXIème siècle et les mettre au service de l’avenir de la France.

La question n’est plus de se lancer dans de grands débats théoriques sur le rôle de l’Etat dans l’économie ou de continuer à pratiquer une politique de non remplacement de fonctionnaires qui maintient les structures actuelles en l’état. Toute l’action publique, je dis bien toute, doit faire l’objet d’une revue critique afin de vérifier si elle est encore efficace et si les moyens utilisés sont les plus pertinents. Là où la réponse sera oui, nous poursuivrons en cherchant à améliorer encore. Là où la réponse sera non, les programmes et structures en question seront supprimés.

Je veux aussi transformer le rôle du budget. Cet acte essentiel de notre vie démocratique est depuis trop longtemps considéré comme un simple exercice de reconduction des dépenses de l’année précédente, modifiées seulement à la marge, ou comme une longue liste de programmes sans véritable cohérence. Je vois ce document différemment. Je le considère comme un instrument de pilotage au service d’une vision pour la France, un élément clef pour préparer son avenir, ainsi qu’un contrat avec les Français.

Cela implique de réinventer la procédure budgétaire et de rétablir un climat d’honnêteté et de transparence dans l’établissement du projet de budget. La prévision de croissance qui le fonde sera désormais établie de façon indépendante à partir des prévisions d’une dizaine de grands établissements français et internationaux. Le budget devra aussi donner une vision prospective à 10 ans et intègrera toutes les dépenses qui y sont actuellement omises pour de mauvaises raisons ! Afin de ne pas laisser à nos enfants une dette qu’ils ne pourront pas payer, je compte enfin inscrire dans la constitution une règle d’or d’équilibre budgétaire sur un cycle, sauf cas de force majeure.

J’entends également rendre les hommes et les femmes qui gèrent les fonds publics, à commencer par les premiers d’entre-eux, responsables de leurs actions – dépenser avec intelligence, contrôler, mettre un terme aux mauvaises habitudes et œuvrer dans la transparence – parce que c’est seulement ainsi que nous pourrons rétablir la confiance vitale entre le peuple et son gouvernement. Dans cette perspective, je propose d’indexer la moitié de la rémunération des membres du gouvernement sur un ensemble de cinq critères comprenant la croissance, l’emploi, l’équilibre budgétaire, la préservation des ressources, ainsi qu’un indicateur de performance propre à chaque ministère. Ainsi sera assuré le devoir d’exemplarité des plus hauts responsables de l’Etat et seront réconciliés l’intérêt individuel et le bien commun.

Le destin de la France sera ce que les Français en feront, notamment par le choix des hommes et des femmes qui les dirigeront. Avec votre soutien et contre tous ceux qui entendent continuer comme en avant dans la voie du déclin, du chômage de masse et de l’appauvrissement, je propose aux Français de faire face, sans peur, aux défis de notre époque et de mobiliser les ressources formidables d’un pays qui ne baisse pas les bras pour aller tous ensemble de l’avant et construire la France de demain.

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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