La décapitation de l’ancien directeur du site archéologique de Palmyre et la destruction du monastère de Saint Elian a Al-Qaryataïne ne sont que deux manifestations supplémentaires de la barbarie de l’Etat islamique. Elles démontrent, en plus des menaces que nous vivons sur notre territoire même, la nécessité d’agir pour mettre fin aux exactions de Daech.

Dans ces circonstances, les déclarations de Laurent Fabius au JDD de ce jour témoignent d’un fâcheux immobilisme, reflet plus général du quinquennat Hollande. On ne peut se satisfaire d’un « la lutte sera longue » et d’un « Jusqu’ici malheureusement (…), la Russie et l’Iran, n’ont pas vraiment bougé » pour justifier nos manques de résultat.

Les propos du ministre des Affaires étrangères trahissent ce que l’ex-ministre grec Yanis Varoufakis indique, également ce matin, avoir pu observer lors des sommets européens et à l’intérieur de l’Eurogroupe, à savoir le défaut d’autorité du gouvernement français « pour défendre ou même simplement présenter son point de vue et faire en sorte qu’il compte dans le processus des négociations. »

De même, il ne peut suffire de condamner les exactions de Bachar El-Assad pour définir notre politique en Syrie. Les bons sentiments ne peuvent être les seuls guides de notre diplomatie. Nous devons, sans jamais arbitrer les droits des populations, déterminer où sont les plus grandes menaces pour la sécurité et les intérêts de la France et la meilleure manière de les éradiquer.

Il revient à notre pays de jouer un rôle moteur dans la mobilisation de la coalition européenne et internationale contre l’Etat islamique et la mise en place d’une solution politique durable et pacifique dans la région, avec le soutien des populations locales. Les atermoiements et retards actuels ne profitent qu’aux ennemis de la liberté. Sur ce plan également, l’attentisme n’est pas une option.

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