L’affaire Pénélope Fillon doit nous amener à modifier enfin les règles et les pratiques qui minent notre République et servent d’appui à tous ses ennemis. C’est la condition de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la légitimité de nos institutions comme de leurs représentants.

Voilà plus de quatre ans que je milite pour la fin du népotisme qu’il bénéficie à l’ex-compagne du président, à ses enfants ou aux conjoints de parlementaires.

Les crédits-collaborateurs mis à la disposition des députés et des sénateurs ne sont pas destinés à leur permettre de rémunérer tel ou tel membre de leur famille, ni à arrondir leurs fins de mois. L’ensemble des citoyens ont par ailleurs droit à une transparence complète sur l’utilisation de ces deniers publics.

Dans cette perspective, je propose d’imposer :

l’interdiction de nomination de tout conjoint, compagnon, ex-conjoint, ou enfant de Président de la République, Premier ministre, ministre, parlementaire ou responsable d’exécutif local à tout poste dépendant directement ou indirectement de son pouvoir de nomination ;

la publication annuelle et la mise à disposition de tous les citoyens, sur les sites respectifs de l’Assemblée nationale et du Sénat  de l’affectation par les parlementaires des « crédits-collaborateurs » dont ils disposent pour rémunérer leurs assistants parlementaires, ainsi que les noms et qualités des bénéficiaires de ces rémunérations.

Ce sont des mesures claires. Ce sont des mesures simples. Adoptons-les sans tarder pour réconcilier les Français avec leurs représentants et répondre aux attentes légitimes des citoyens concernant l’exemplarité de leurs élus.

lfm_2016