En ce mois de juin, nous fêtons nos enseignants. Ils en ont besoin !

Car, si 66 % des Français en ont une bonne image, une majorité d’entre-eux se sent mal aimée. La crise des vocations enseignantes traduit leur malaise. Cette année encore, la campagne de recrutement de l’enseignement secondaire public ne remplira pas ses objectifs !

Pour y remédier, nous devons aider les professeurs à renforcer leur autorité, revaloriser leur condition, développer à leur profit une formation permanente digne de ce nom et leur offrir la possibilité de construire de véritables carrières. Il faut aussi leur reconnaître plus d’autonomie et leur proposer de travailler véritablement en équipe avec les autres enseignants des établissements où ils exercent leurs responsabilités. Nous devons enfin sortir le monde enseignant de son trop grand isolement en lui ouvrant grand, ainsi qu’aux élèves, les portes de l’entreprise. C’est à ces conditions que nous permettrons à nos professeurs de retrouver l’estime de soi indispensable pour s’épanouir dans sa mission.

Rien ne sert d’affirmer vouloir réformer l’école, le collège, le lycée ou l’université sans commencer par s’attaquer à la crise du monde enseignant. Nos professeurs sont les âmes de nos établissements d’enseignement. Ils sont les vecteurs essentiels du succès ou de l’échec scolaire des enfants de France.

Le malaise actuel des enseignants est grave et traduit la crise de tout notre pays. Notre capacité à le résoudre déterminera la place de la France dans l’économie de la connaissance et dans le monde de demain tout court. Si rien n’est fait rapidement, si nous ne donnons pas aux professeurs les moyens de retrouver la légitime fierté d’enseigner, il y a tout à craindre pour le pays et pour l’avenir de sa jeunesse.

Il y a urgence. Sans attendre, exprimons leur notre reconnaissance en commençant par les fêter !

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