Entamée depuis 2014, la remontée de la mortalité routière a connu un nouveau pic en juillet. Selon les informations communiquées aujourd’hui, 360 personnes se sont tuées sur les routes de France, soit 58 de plus qu’en juillet 2014 et une hausse de quasiment 20% ! Tous les autres indicateurs sont également dans le rouge avec une augmentation de 7,7% du nombre des blessés et de 6,7% des accidents corporels.

Cette situation de crise réclamerait une action forte et urgente. Mais le gouvernement répond, comme à son habitude, par la défausse en invoquant la responsabilité de facteurs externes comme le temps ensoleillé, la baisse du prix de l’essence ou les événements internationaux qui ont amené les Français à prendre leurs vacances plutôt en France qu’à l’étranger… Si les causes étaient là, il n’y aurait aucune raison que la mortalité routière ait progressé trois fois plus vite en France que dans le reste de l’Europe !

Et le Premier ministre, au lieu de décréter l’urgence, diffère à septembre la tenue d’un Comité interministériel de sécurité routière dont la réunion immédiate aurait pourtant constitué un signal fort pour tous les usagers de la route avant l’affluence des retours de vacances…

La politique routière actuelle est à l’image de l’ensemble de la politique gouvernementale : inefficace et même néfaste. Les causes sont claires : un cocktail d’immobilisme, de dogmatisme, d’électoralisme,de cacophonie ministérielle, d’esprit de défausse et de préférence pour la parole au lieu de l’action. Le résultat est connu aussi : la France, élève moyen de l’Europe en termes de mortalité routière, recule aujourd’hui, alors qu’elle pourrait et devrait progresser.

Le coût, humain d’abord, financier ensuite, de de cette inefficacité gouvernementale sont énormes. C’est pour cela qu’il est urgent d’agir en affirmant une volonté déterminée de lutter contre la mortalité routière.

Tous les moyens appropriés, qu’il s’agisse d’innovations ou de mesures cohercitives, doivent être mis en œuvre pour placer la France à la première place en Europe et plus largement dans le monde en matière de sécurité routière. L’intérêt de la France et de tous les Français l’impose sur ce terrain aussi !

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