En ce 11 novembre, je veux rendre hommage à Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand mort hier.

Dans la filiation du général de Gaulle et du chancelier Adenauer, il fut, avec Valery Giscard d’Estaing, un artisan résolu de l’amitié franco-allemande, dont la commémoration de l’armistice de 1918 nous rappelle une fois encore le caractère essentiel. Il a activement travaillé, pendant toute la période où il conduisait le gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne et dans les années qui ont suivi, à bâtir une Union ambitieuse, efficace et réaliste, meilleur rempart contre les conflits ayant saigné par deux fois l’Europe au XXème siècle.

A l’heure où les dirigeants européens se montrent incapables de résoudre les difficultés auxquelles l’Union est confrontée et de lui donner un nouvel élan, son exemple, ainsi que celui de nos valeureux combattants de la Grande Guerre et de tous les héros de la patrie doivent nous inspirer. Ils méritent d’être honorés parce qu’ils ont été les défenseurs de notre liberté et parce qu’ils incarnent l’esprit de service, la volonté de donner leur vie pour quelque chose de plus grand qu’eux : la patrie, l’Europe et notre liberté commune.

En ce moment, appelé à définir toute une génération, c’est précisément ce même esprit qui doit tous nous habiter.