Il y a deux ans déjà, le 13 novembre 2015, 130 de nos compatriotes et amis de la France tombaient sous les tirs barbares de terroristes islamistes. 413 étaient blessés, dont certains très sévèrement.
En ce jour de recueillement, c’est d’abord à eux, à leurs familles et à leurs proches, ainsi qu’à toutes les victimes innocentes des autres attentats qui ont ensanglanté notre pays depuis près de trois que je veux rendre hommage.
Beaucoup des blessés ou des proches des victimes décédées se sentent aujourd’hui abandonnés par l’Etat et la communauté nationale. Plus que jamais, il convient de nous montrer présents. D’abord parce que ces victimes ne l’ont été que parce qu’elles représentaient la France aux yeux des meurtriers, ensuite parce qu’il n’y a rien de pire que l’oubli ou l’indifférence qui constituent une seconde mort. C’est au contraire parce que nous serons à leurs côtés que nous serons dignes du sacrifice des victimes et de la France.
Notre pays a su rester droit et fort dans l’épreuve. Mal préparé aux formes nouvelles du terrorisme, ébranlé par des querelles inutiles, notre nation a subi les plus fortes pertes parmi toutes les grandes puissances occidentales. Mais les Français, guidés par les magnifiques témoignages de victimes qui ont choisi de rejeter la haine, ont refusé de céder à la facilité de l’amalgame et de la divisions, auxquels les appelaient trop d’irresponsables. Nous pouvons en être collectivement fiers.
Nous savons que la route vers la paix et vers la liberté n’est pas simple. Malgré les efforts de nos militaires, de nos policiers et de toutes nos forces de sécurité, ainsi que de secours, la menace reste entière, comme viennent encore de le démontrer l’attentat de Marseille ou les arrestations de la semaine dernière.
Le combat continue ! Quels que soient le temps nécessaire et les épreuves, je suis convaincu que nous gagnerons cette bataille contre l’ennemi qui prétend asservir notre nation. Nous devons pour cela agir tous ensemble en peuple uni pour la transformation et la reconstruction de notre pays, ainsi que de l’Europe. C’est à cette condition, et à cette condition seulement, que sera complètement honoré le sacrifice des victimes du 13 novembre et que pourra être remportée la grande victoire de la France.