A Davos hier, le ministre de l’Economie a de nouveau appelé à la fin des 35h ! Mais, une fois fois encore, ses paroles resteront sans effet.
Emmanuel Macron joue, comme Christiane Taubira, et chacun dans son registre, le rôle du fou du roi. Ils sont des pions au service de François Hollande pour gérer les courants d’opinion, comme autrefois les courants du PS.
Ces déclarations ne poseraient aucun problème si elles émanaient de l’opposition, quelle qu’elle soit. Tenues par un ministre en exercice, elles trahissent l’impuissance publique et discréditent, en la galvaudant, toute réforme ultérieure. Loin d’en favoriser l’acceptation ultérieure, elles la compromettent. Car, une fois encore, nos compatriotes auront l’impression que cela a déjà été essayé et n’a rien donné, même s’il n’en a rien été !
La lassitude des Français qu’illustrent les derniers sondages, leur défiance vis-à-vis des dirigeants politiques, auxquels ils ne sont plus que 12% à faire confiance, et la montée du FN se nourrissent des déclarations jamais suivies d’effet et du décalage complet entre les paroles et les actes.
En parlant pour ne rien faire, le ministre de l’Economie ne se distingue pas des autres membres du gouvernement. Les dernières statistiques de la délinquance ou de l’immigration montrent elles-aussi que, derrière le discours sécuritaire viril actuel, c’est le même immobilisme et la même culture d’absence de résultat qui prévalent.
Cela doit cesser ! Il revient au ministre de l’Economie de tirer les conséquences de ses propres propos. S’il est incapable d’agir, il doit partir ou se taire !