Lors des voeux du 31 décembre. le président de la République s’est vanté d’une action réformatrice vigoureuse. Il a cité, à l’appui de son propos, le pacte de responsabilité, la réforme territoriale ou le projet de loi Macron…
Ces mesures, même si elles contiennent des éléments positifs, restent dérisoires par rapport à l’enjeu. Comme l’a montré la dernière enquête Markit publiée vendredi 2 janvier, l’activité manufacturière nationale a continué en décembre à se contracter pour le huitième mois consécutifs. La baisse s’est même accélérée par rapport à novembre ! Après les dernières statistiques du chômage il y a 10 jours, cette nouvelle confirme l’urgence d’agir vraiment.
C’est d’autant plus nécessaire qu’il n’y a fatalité ni mondiale, ni européenne à ce recul. L’Allemagne a ainsi retrouvé la croissance en décembre 2014 : tous ceux qui, au sein du gouvernement, se réjouissaient de la panne allemande pour tenter de justifier leurs propres turpitudes, en sont pour leurs frais. Et la poursuite, en Espagne, de la hausse du secteur manufacturier pour le 13ème mois consécutif, conjuguée à une baisse du chômage, montre qu’il n’y a pas de fatalité à la crise et au déclin.
Pour mettre fin au marasme et permettre à la France de repartir de l’avant, il faut sortir des réformettes et des mesures anecdotiques. Les deux réformes essentielles dont la France a  besoin sont celle de l’allègement de ses structures politico-administratives et celle du marché du travail.
Contrairement à ce qu’indiquent le chef de l’Etat et son Premier ministre, ces réformes doivent être mises en œuvre sans attendre 2017 et même en accélérant le rythme. Rien ne nous empêche sinon la volonté de François Hollande et les intérêts électoraux immédiats de sa majorité. Dans l’intérêt de tous, la France ne doit pas perdre deux ans de plus !

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