Selon les statistiques publiées jeudi 26 novembre par Pôle emploi et par le ministère du travail, le nombre de chômeurs de catégorie A a encore augmenté de 42 000 en octobre ! C’est la plus forte hausse enregistrée depuis près de trois ans. Depuis le début du quinquennat Hollande, la France compte plus de 700 000 le nombre de nouveaux chômeurs de catégorie A, soit une augmentation presque aussi importance que sur l’ensemble du quinquennat Sarkozy au pic de la crise ! Sur la même période, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont créé plus d’un million d’emplois !

Outre-mer incluse, la France dénombre désormais 3,81 millions de chômeurs de catégorie A, un nouveau record absolu, et pratiquement 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues, soit près de 20% de la population active.

Il n’y a pourtant aucune malédiction française. Seuls le manque de volonté et le défaut d’action expliquent que nous réussissions moins bien que nos plus proches voisins. Pour gagner la bataille de l’emploi, encore faut-il le vouloir et s’en donner les moyens !

Ce n’est pas en multipliant les emplois aidés que l’on vaincra le chômage, mais en menant une politique structurée et cohérente de redressement de la compétitivité de notre économie. Il faut en particulier assurer la stabilité de l’environnement fiscal et réglementaire, abaisser le niveau des prélèvements obligatoires grâce à une réduction volontariste et éclairée des dépenses publiques, laisser les entrepreneurs et les salariés développer ensemble leurs entreprises et mener une politique d’investissements stratégiques ciblée dans les secteurs d’avenir, ainsi que les infrastructures permettant une croissance durable.

C’est d’autant plus urgent que les dernières statistiques de consommation des ménages, qui a reculé de 0,7% en octobre, ou de confiance des chefs d’entreprise témoignent d’une nouvelle tendance défavorable qui menace la reprise.

La légèreté avec laquelle l’exécutif a demandé aux entreprises et aux salariés de suspendre leurs activités le 30 novembre pour faciliter le déplacement des chefs d’Etat rassemblés à Paris à l’occasion de la COP 21 montre qu’il n’a pas compris l’enjeu. D’autres solutions auraient été possibles pour accueillir dignement les participants à ce sommet historique sans suspendre l’activité nationale. La bonne santé de notre économie est pourtant essentielle pour assurer le financement du combat de la France contre le terrorisme islamiste. C’est même le nerf de la guerre !

Nous devons à la jeunesse de France d’éradiquer la menace djihadistes et de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire. Mais nous devons aussi à tous les jeunes Françaises et Français de leur offrir les emplois leur permettant de fonder à leur tour leurs familles et d’accomplir leurs vies. Notre responsabilité est engagée ! S’Y soustraire serait une faute coupable.

Sur le plan de l’emploi comme sur celui de la sécurité nationale, la France a aujourd’hui rendez-vous avec son destin.

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