Plus qu’un texte équilibré, le projet d’accord de nouvelle convention d’assurance chômage conclu la nuit dernière par les partenaires sociaux constitue une solution d’attente. C’est une rustine sur un système non viable.

Les économies attendues sont évaluées à 400 millions d’euros par an, soit 10% seulement du déficit annuel actuel et loin des 25% initialement visés… Ni le problème de l’équilibre financier futur des comptes de l’Unedic, ni celui de sa dette de 22 milliards d’euros à la fin 2014 ne sont réglés.

Comme pour les retraites il y a quelques mois, on a donc choisi de temporiser et de reporter dans l’avenir la réforme nécessaire.

Nous n’avons pourtant pas d’autre choix que de moderniser profondément nos régimes sociaux si nous voulons les sauver. Notre croissance trop faible ne permet plus d’en assurer le financement. Et nous avons besoin de réduire le coût de nos systèmes sociaux et le poids des prélèvements obligatoires pour renforcer notre potentiel de croissance, l’accélérer et recréer ainsi un cercle vertueux. A nous de trouver toutes les solutions pour faire aussi bien et même mieux avec moins. Les nouvelles techniques le permettent.

C’est faire fausse route que de continuer dans la voie des fausses ou demi- réformes. Les Français sont las des effets d’annonce et attendent un discours de vérité. Il est temps de réformer vraiment !
 

   François Vigne 

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