L’Australie vient d’annoncer sa décision de porter son effort de défense à plus de 2% du PIB d’ici 2020 pour répondre à « l’environnement stratégique le plus changeant et difficile  » qu’elle ait connu en temps de paix.

Elle n’a pourtant ni à entretenir de composante nucléaire, ni à intervenir sur de multiples terrains d’opérations comme la France doit aujourd’hui le faire en Afrique ou au Levant.

La multiplication des foyers de tension au Moyen-Orient ou en Afrique, appelés à durer plusieurs années encore, et les situations de la Syrie, de la Libye ou de l’Algérie, pour ne citer qu’elles, doivent nous amener à renforcer très significativement notre effort de défense.

Nous ne pouvons en effet plus compter, pour assurer notre protection, ni sur un soutien des Etats-Unis, pour lesquels l’Europe et le Moyen-Orient ne sont plus des priorités, ni sur une Europe de la défense condamnée à n’être qu’une chimère ou un échec en l’absence d’unification politique européenne.

Le sous-investissement dont souffre nos armées et la nécessité de renforcer notre capacité d’intervention extérieure, sans affaiblir la défense de notre territoire, nous imposent de doubler notre effort de défense pour le porter à 3% du PIB. Nous devons amorcer ce réarmement national le plus tôt possible, sans augmenter la dépense publique, en réduisant corrélativement les dépenses de fonctionnement de la sphère publique. Le soutien public â cette une telle redéfinition des priorités de l’Etat rendra plus facile cette mutation indispensable.

 l’heure où d’autres nations, sans vocation militaire, agissent déjà, il nous revient de ne plus tarder. L’indépendance de la France, sa souveraineté, sa sécurité et l’avenir de son peuple sont en jeu !

lfm_2016