Il a fallu que le directeur général de la gendarmerie nationale tire la sonnette d’alarme pour obtenir du ministre de l’Intérieur le déblocage de 111 millions d’euros permettant de régler les dépenses urgentes, notamment d’essence ! Cette situation est une nouvelle illustration de l’épuisement de l’organisation étatique née en 1945.

L’Etat providence est en train d’axphyxier l’Etat régalien.

Alors que les depenses publiques atteignent 57% du PIB, l’Etat ne sait plus financer ses dépenses régaliennes (armée, police, justice ou diplomatie) qui ne représentent pourtant que 3,5% du PIB.

C’est sur ces dépenses essentielles que l’exécutif concentre les efforts d’économies budgétaires au risque de rendre inopérantes nos forces de défense, de police et de justice et de menacer les missions fondamentales  de l’Etat.

Par facilité et par opportunisme, nos dirigeants politiques préfèrent pratiquer le clientélisme et acheter les voix des électeurs en continuant à augmenter les dépenses de transfert sans avoir les moyens de les financer.

Victimes de ces lâches arbitrages, nos forces de police, de défense et de justice, ainsi que notre réseau diplomatique, crient aujourd’hui misère. Cette pauvreté leur fait perdre toute autorité. Un Etat régalien pauvre, c’est un Etat qui n’est plus respecté ni par ses citoyens, ni par ses homologues.

Il faut renverser la vapeur. Pour assurer notre sécurité, notre indépendance et la paix intérieure, nous devons doter nos forces de défense, de police et de justice, ainsi que notre diplomatie, des moyens d’exercer leur missions.

Cela impose d’effectuer des choix courageux et de réduire les dépenses inutiles de l’Etat providence. La classe politique actuelle en semble incapable.

Il faut donc qu’au plus haut niveau du pouvoir, les hommes et femmes politiques cèdent la place aux hommes et femmes d’Etat. C’est maintenant un impératif d’Etat.

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