J’ai décidé d’être candidat à la présidence de la République.
La prochaine élection présidentielle ne doit pas être seulement celle de l’alternance, mais celle d’un nouveau départ pour la France.
Les cinq prochaines années seront décisives. Qu’il s’agisse du combat contre le terrorisme islamiste, de la crise migratoire ou de la paralysie européenne, les enjeux internationaux sont immenses. À l’intérieur aussi, l’avenir se présente sous un jour radicalement nouveau. La révolution technologique transforme notre société. La transition énergétique s’accélère. Le vieillissement de la population se poursuit. Pour permettre à notre pays de relever les défis de ce monde en mutation, nous devons le réinventer et le remettre en mouvement.
La France doit, pour réussir, porter à sa tête une nouvelle génération de responsables politiques. Partout ailleurs, en Europe et dans le monde, des femmes et des hommes nouveaux accèdent aux fonctions suprêmes : ce sont des dirigeants qui ne sont pas prisonniers des vieux réflexes partisans, ni paralysés par la peur du changement ou les arrangements et les rivalités d’hier, en un mot ce sont des personnalités nouvelles qui peuvent s’affranchir des discours convenus, des recettes éculées et des schémas du passé.
S’il est un domaine dans lequel la France ne doit plus se singulariser, c’est celui-là ! Pourtant les candidats annoncés à la présidentielle ont en commun avec les gouvernants actuels d’avoir échoué à apporter des solutions aux problèmes des Français, en commençant par le chômage, et d’avoir mal préparé notre pays aux défis de demain. Depuis plus de trente ans, ce sont les mêmes, avec les mêmes parcours, dans les mêmes partis, qui font les mêmes promesses, avec la même absence de résultats. Pire, ils se sont résignés à voir la France reléguée au rang de puissance secondaire et à accompagner son déclin.
J’ai une autre vision pour la France, comme tous les Français qui aiment et sont fiers de leur pays.
Fort d’un parcours professionnel et personnel structuré par la prise de responsabilités et le développement d’entreprises, je veux mettre mes valeurs et mon expérience au service de la France. J’ai en effet choisi, après un court passage dans l’administration, de travailler dans le secteur privé, en tant que salarié, puis en tant qu’entrepreneur pour gagner mon autonomie, sans jamais dépendre de l’argent public. Ayant toujours eu à cœur de contribuer à l’intérêt général, j’ai décidé d’installer mon entreprise en 2012 en France et d’y créer des emplois, au moment où beaucoup ne songeaient qu’à quitter le pays.
C’est dans ce même esprit d’action, d’indépendance et de résistance que j’ai fondé en 2012, avec une équipe de citoyens libres et engagés, le R2F, devenu la France en marche en janvier 2016. Nous ne devons rien au système, ni aux partis actuels. À la différence de tant d’autres, nous ne poursuivons qu’un seul objectif : agir pour la France.
Avec tous ses atouts, notre pays peut rapidement renaître, si nous lui offrons un projet clair, ambitieux et déterminé, un projet pour une France conquérante ! Notre nation a besoin de réformes d’envergure et d’une action résolue au seul service du pays et de sa grandeur.
Je veux rattraper le retard pris depuis 35 ans, sans perdre plus de temps dans les faux débats où notre classe politique tourne en rond et égare les Français. La réforme du millefeuille politique et territorial doit être réalisée sans attendre. Notre système politique doit être rénové de fond en comble. Il faut aussi exploiter tous les bénéfices de la révolution numérique pour rendre l’Etat plus agile, plus performant et moins coûteux, tout en faisant enfin baisser la pression fiscale sur les ménages et les charges des entreprises, objectifs majeurs de ces prochaines années.
Réinventer l’Etat, c’est aussi concentrer prioritairement ses moyens sur ses missions essentielles, à commencer par la défense, la police, la justice et, bien sûr, l’enseignement. De Calais à Marseille ou Grenoble, partout sur le territoire, les zones de non-droit doivent disparaître. Il ne s’agit plus de déclarer qu’il y a 100 Molenbeek en France, mais de se donner les moyens de les éradiquer. A la fin du nouveau quinquennat, les budgets de l’armée, de la police et de la justice devront avoir doublé.
Le meilleur moyen de donner plus de moyens à l’Etat tout en réduisant la pression fiscale, la dette et les déficits, c’est d’accélérer la croissance. Elle sera notre priorité, car elle est la meilleure arme de la bataille pour l’emploi. Il faut pour cela libérer les pesanteurs qui la brident et rendre au travail toutes sa place. Cela suppose, en particulier, de moderniser et de simplifier effectivement le code du travail pour mettre fin au labyrinthe juridique où se perdent tant d’entrepreneurs comme de salariés, tout en réduisant les charges qui pèsent sur l’emploi.
J’entends également définir une nouvelle citoyenneté, plus adulte, plus responsable, plus engageante et plus respectueuse de la liberté de chacun. L’initiative, le mérite, l’engagement et le service du bien commun, doivent retrouver toute leur place. Responsabiliser, c’est – par exemple – donner aux entreprises un rôle essentiel dans la formation professionnelle. C’est aussi développer l’actionnariat salarié et étendre la participation.
Nous devons enfin réduire le temps de mise en œuvre des décisions politiques. Le quinquennat de François Hollande a été celui de l’inaction. Qu’il s’agisse du financement de la dépendance, de la transition énergétique et écologique ou du développement du très haut débit partout sur le territoire, tout ou presque reste à faire. Pourtant depuis 5 ans, le monde ne nous a pas attendus ! Il faut agir et investir dans les secteurs d’avenir sans plus tarder, pour maintenir le rang de la France, son indépendance et sa richesse, comme pour exploiter les gisements d’emplois trop longtemps désertés.
Il est clair que nous nous trouvons à un tournant de notre histoire. Ce moment exige de l’imagination, de la ténacité et de l’unité. Car nous ne pourrons relever ces défis qu’à condition de le faire ensemble et en avançant tous dans la même direction, vers un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants. Ce n’est pas en agitant la peur de l’avenir, ni en prétendant faire table rase du passé, en laissant sur le côté les plus fragiles ou en opposant la génération qui a construit la France d’aujourd’hui et celle qui va bâtir celle de demain, que nous permettrons à notre nation de repartir de l’avant.
Je suis plein d’espoir en voyant la détermination et la créativité de tant de Français, l’énergie de nos jeunes et, dès lors que la parole leur est laissée, la lucidité et l’ouverture au changement de nos concitoyens.
C’est la tâche de notre génération de leur ouvrir les portes et de les mettre ensemble en mouvement vers un objectif commun de grandeur, de justice, de croissance et de progrès partagés.
Je suis déterminé à passer à l’action, maintenant parce que je suis convaincu que c’est ce qu’attend aujourd’hui de ses élus la grande majorité des Français. L’heure est venue de sortir de l’impasse dans laquelle notre pays est bloqué depuis trop d’années.
Je vais aller présenter aux Français le projet préparé avec toute l’équipe de la France en marche pour assurer le redressement du pays et continuer à m’entretenir avec les maires partout en France afin de recueillir les 239 promesses de parrainage qui me manquent encore pour atteindre les 500 requis.
Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre. Nous avons, en tant que citoyens, le pouvoir de fixer un cap pour notre pays et pour l’Europe. Nous avons, en tant que citoyens, le devoir d’agir, non seulement avec nos bulletins de vote, mais aussi en nous mobilisant, avec tous ceux qui partagent notre combat, pour remettre enfin la France en marche !
François Vigne