Au-delà des déclarations de Bruno Le Maire, une chose est claire. L’Etat a failli dans l’affaire Lactalis. Avec 37 bébés contaminés, cette affaire apparaît comme un échec majeur pour la filière laitière, pour le gouvernement et pour la France.
La responsabilité de l’entreprise, comme celle des distributeurs, est évidente. Il reviendra à la justice d’en déterminer l’étendue, ainsi que les sanctions à appliquer.
Les services de l’Etat n’en sont pas pour autant disculpés. Ils n’ont pas été à la hauteur de ce que les Français sont en droit d’attendre d’eux. Ils ont manqué à leur mission en tardant à réagir, en ne s’assurant pas du retrait effectif des des produits incriminés par les distributeurs, en ne prenant pas les mesures nécessaires pour interdire leur présence dans les hôpitaux et en informant mal le public.
L’ensemble de ces manquements doit être analysé sans délai et les conclusions tirées pour éviter qu’un tel scandale ne puisse se reproduire. Il convient également et tout aussi rapidement de discerner si des responsabilités individuelles doivent être engagées au plein haut niveau de l’Etat, à commencer par celle du ministre de l’Economie, Bruno Lemaire.
Il y a urgence à rétablir la crédibilité de la filière laitière nationale et celle des services sanitaires de l’Etat. L’intérêt de la France est là !