François Hollande avait annoncé lundi soir aux Français un gouvernement de combat. Une fois encore, les actes n’ont pas suivi les mots.

Le nouveau gouvernement présente un quintuple défaut.

Ce n’est pas l’équipe nationale des talents dont la France a besoin, mais la simple carte des courants du Parti Socialiste. François Hollande continue à se comporter en ancien secrétaire du PS au lieu d’agir en président de l’ensemble des Français.

Le gouvernement Valls est frappé du sceau de l’échec et de l’immobilisme. C’est le gouvernement des ex, à tous les points de vue. 14 de ses 16 membres ayant été membres du  gouvernement Ayrault qui fut l’un des plus, si ce n’est le plus, désastreux, qu’ait connu la France sous la Vème République. Il ne suffit pas de changer de poste un ministre pour qu’il devienne efficace ! En plaçant ce soir son gouvernement dans la continuité du précédent, en contradiction avec les vœux des Français, le Premier ministre a fait profession d’immobilisme.

Ce gouvernement recèle, dès sa formation, les germes de la division qui a paralysé le gouvernement Ayrault. En particulier, la partition de Bercy entre Arnaud Montebourg et Michel Sapin est explosive. La confrontation a commencé dès aujourd’hui, au détriment de la France et des Français. Le chef de l’Etat veut diviser pour régner. A trop diviser, il ne fait qu’échouer.

Le nouveau gouvernement est, à l’image de François Hollande, si indifférent à l’Europe qu’il ne comporte plus de ministre des affaires européennes. C’est, après la déclaration présidentielle de lundi soir, un nouveau signe très négatif envoyé à tous nos partenaires de l’Union et à l’ensemble des Français.

Le gouvernement Valls porte enfin la marque du népotisme. C’est la première fois dans l’histoire de la République moderne que la mère des enfants du président est numéro 3 du gouvernement. Cette pratique est inacceptable et ne devrait pas exister.

La déception des Français est grande. Le président démontre qu’il ne les a pas compris. Au lieu de leur offrir le gouvernement du XXIème siècle, capable de relever les défis du temps, qu’ils appelaient de leurs vœux, l’exécutif leur a donné un gouvernement de parti à la mode des IIIème  et IVème Républiques. Notre pays mérite mieux.
 

 

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