Les électeurs grecs ont parlé. Ils ont décidé de placer le parti Syriza en tête de leur vote. Celui-ci doit être respecté.

Le choix des grecs montre l’échec de la politique suivie depuis 2010 par l’Union européenne. L’appauvrissement national sans perspective de rebond est une impasse qui ne peut conduire qu’à la faillite ou à la révolution.

Dans ces circonstances, il revient aux dirigeants des autres pays européens, et en particulier ceux de la France, de se montrer responsables. Il ne sert à rien d’affirmer que les grecs paieront leurs dettes si nous ne les aidons pas à développer les moyens pour y parvenir. Les politiques punitives imposées de l’extérieur n’ont jamais réussi, comme l’ont montré les exemples tragiques des vaincus de la Première guerre mondiale. Au contraire, le plan Marshall a permis d’éteindre les soifs de revanche et de faire rentrer l’Europe dans une période de paix et de prospérité durable.

Nous devons aussi placer les nouveaux responsables grecs devant leurs responsabilités. Il leur revient, tout en mettant un terme aux pratiques frauduleuses qui desservent leur pays, de présenter un projet fort et crédible de redressement national, d’en convaincre leurs partenaires européens et d’en assumer toute la responsabilité vis-à-vis du peuple grec.

L’entrée dans l’Union a permis à la Grèce, berceau de notre civilisation, de sortir des années funestes de la dictature et de rattraper une grande partie son retard. Sa sortie serait un échec pour toute l’Europe.

Faisons souffler sur la Grèce et sur l’Europe l’esprit du 11 janvier, celui d’une Europe forte, volontaire et généreuse, dont les nations et les peuples sont solidaires dans les épreuves comme dans les succès. La place de la Grèce est dans l’Union !

 

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