François Hollande a réussi le tour de force de mécontenter tout le monde en essayant de n’indisposer personne.
 
On ne règle pas les affaires de la France comme on gère les conflits de courants au sein du PS. En cherchant à satisfaire l’aile gauche de sa majorité sans désavouer Manuel Valls, François Hollande a rendu une non décision dont l’incohérence apparait à tous.
 
Comment justifier le retour de Leonarda « s’il n’y a pas eu de faute dans l’expulsion de la jeune fille » comme il le reconnait lui-même ?
 
Et comment expliquer qu’un accueil puisse être réservé à la seule Leonarda en excluant ses frères et sœur, dont la situation est analogue ?
 
La position défendue par le président de la République n’a aucun sens. Elle confirme l’impasse de l’exercice du pouvoir à la mode Hollande.
 
Par cette non décision, le président se soumet à la pression des éléments les plus extrêmes de sa majorité plutôt que d’affirmer la force de la loi.
 
Il confirme ensuite qu’il est prêt à tout pour éviter de décider en renvoyant cette charge à une mineure de 15 ans.
 
François Hollande démontre également qu’il n’a aucun sens de la famille, ni de respect pour elle. Comment proposer à une jeune fille de 15 ans de choisir d’être séparée des siens ?
 
Le président abaisse enfin sa fonction en s’impliquant dans la gestion du cas individuel de Leonarda. Compte-t-il dorénavant s’occuper de tous les refus de demandes d’asile présentées par des jeunes scolarisés ? Comment justifier sinon de gérer certains et pas d’autres au mépris du principe d’égalité.
 
Personne ne demandait à François Hollande de s’occuper de la situation individuelle de Leonarda.

La France attendait en revanche qu’il prenne une décision ferme et claire sur les principes. Il a préféré esquiver et s’est cru habile en proposant à Leonarda un choix qu’elle ne peut que refuser. C’est l’incapacité présidentielle à décider que l’histoire retiendra.
 
Loin d’apparaitre comme ayant la sagesse d’un Salomon, c’est d’un Ponce Pilate dont François Hollande a revêtu l’habit. Derrière la gestion de l’affaire Leonarda, c’est toute sa présidence qui se trouve condamnée.

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