Les électeurs ont parlé. Contrairement aux affirmations de leurs dirigeants, ce ne sont pas les autonomistes et indépendantistes qui ont gagné les élections de ce jour, mais l’abstention. Continuant à progresser pour atteindre 48,3% des suffrages, elle est aujourd’hui le premier parti de Corse.

Les premiers responsables de cette situation sont le président de la République et son gouvernement. C’est parce qu’ils ont refusé de se mobiliser et de combattre que les autonomistes et les indépendantistes ont pu obtenir 56,8% des voix avec seulement 27,3% des suffrages…S’ils l’ont emporté dimanche soir, ce n’est que par forfait !

Les conséquences sont graves. Le programme des nationalistes prévoit, d’ici à trois ans, d’obtenir une autonomie de plein droit et de plein exercice avec des pouvoirs réglementaires, législatifs et fiscaux pour les institutions insulaires, la co-officialité de la langue corse, un statut de résident pour l’accès au foncier, le rapprochement et plus encore l’amnistie des condamnés pour crime ou actes terroristes.

Ces revendications sont contraires à notre Constitution et aux principes fondamentaux de notre droit. Faute d’avoir agi et combattu, l’exécutif se trouve maintenant au pied du mur. Ce n’est pas la nomination de Jacqueline Gourault, sous-ministre de l’Intérieur et représentante du MoDem en Madame Corse. Une fois encore, le président de la République traite la question Corse par la défausse et la tactique politicienne là où une vraie politique s’imposerait.

Il faut bien entendu, en Corse comme partout ailleurs dans le pays, faire prévaloir le principe de subsidiarité. Et il convient de tenir compte des particularismes corses en faisant preuve de l’imagination et de la flexibilité nécessaires dans le respect des principes qui fondent notre République.

Pour autant, la France ne doit pas abandonner la Corse, pas plus qu’il ne doit laisser à l’abandon aucune autre partie du territoire métropolitain ou ultramarin. Il faut au contraire que le président de la République et le Premier ministre prennent la situation en main pour offrir aux Corses le futur qu’ils méritent au sein de la France.

C’est cela, faire nation. Aujourd’hui comme demain, l’avenir de la Corse est en France !

lfm_2016