La « réforme des retraites » dévoilée ce soir par Jean-Marc Ayrault ne mérite pas ce nom. C’est un simple relèvement des cotisations. Le gouvernement bénéficiait pourtant du soutien de la très grande majorité des Français pour procéder à une réforme courageuse et pérenne. Mais une fois encore, le pouvoir a choisi de ne pas décider, ni réformer et d’opter pour la facilité.
 
En repoussant à 2035 le relèvement de la durée de cotisation à 43 ans, le gouvernement confirme qu’il fait le choix de sa tranquillité immédiate contre la préparation de l’avenir. Le séminaire de rentrée sur la France de 2025 n’était qu’une pure opération de communication : on ne prépare pas 2025 en reportant les décisions difficiles à 2035 !
 
Cette fausse réforme est injuste puisqu’elle fait reposer l’essentiel de l’effort sur les jeunes, sur les actifs et sur les familles. En décidant de fiscaliser la majoration de 10% des pensions de parents de trois enfants et plus, le pouvoir confirme qu’il continue avec détermination sa stratégie dogmatique de remise en cause de la politique familiale française ; nul doute qu’il va la poursuivre dans le cadre de la réforme annoncée du financement de la branche famille de la Sécurité Sociale.


Pendant que le pouvoir se refuse à réformer, le chômage continue à grimper comme l’ont confirmé les statistiques publiées ce soir par le ministère du Travail. 15 mois après l’élection de François Hollande, la France attend désespérément d’être enfin gouvernée. Le temps presse !

Un commentaire

    • La Parti de Pascal

      Et bonjour !
      Et que dire de la formule bisounours de Michel Sapin: « une réforme structurelle ne doit pas être forcément cruelle »
      Nos amis européens apprécieront…
      Manifestement, ce petit monsieur devrait retourner sur les bancs de l’école car il ne sait pas ce qu’est une « structure » pas plus qu’il ne sait ce qu’est la « cruauté »
      Quand on parle de structure, on imagine par exemple la charpente d’un édifice; sa réforme consiste juste à remplacer quelques tuiles poreuses, et encore, celles qui se voient. Résultat: la toiture continue à prendre l’eau de toute part
      Quand on parle de cruauté, on imagine Attila et ses hordes de Huns déferlant sur la Gaule; sa réforme consiste à accabler un peu plus les tribus Gauloises productrices de richesse (dont les effectifs se réduisent d’année en année) au profit des légions de fonctionnaires romains chargés de faire tourner l’Empire… en rond. Donc, pas touche aux régimes scandaleusement spéciaux, voire spécieux, pas d’alignement du public sur le privé, pas de remise en cause de la gestion paritaire désastreuse, etc…
      Il aurait donc été plus juste de dire : « une réforme superficielle ne doit pas être forcément réelle »
      A bientôt

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