En intervenant à contretemps, le gouvernement n’a fait qu’aggraver le conflit entre les pilotes d’Air France et leur direction.

L’exécutif a d’abord choisi de ne pas intervenir et de laisser, à partir du 15 septembre, se développer une grève qui aurait pu être évitée.

Après une semaine de conflit et devant le pourrissement de la situation, il est ensuite intervenu frénétiquement pour faire cesser la grève. Il l’a fait par média interposés et directement auprès de la direction d’Air France pour obtenir l’abandon d’éléments essentiels du plan contesté par les pilotes.

Agissant de la sorte, le gouvernement a réussi le tour de force de décrédibiliser le président d’Air France, d’amputer très significativement le plan de restructuration envisagé sans faire cesser la grève ! Il a au contraire renforcé la détermination des pilotes qu’il a conforté dans leur stratégie jusqu’au-boutiste.

Il fallait soit intervenir beaucoup plus tôt pour déminer et éviter l’affrontement, soit laisser la seule direction d’Air France et les syndicats gérer le rapport de force et leur négociation. Grâce à MM. Vidalies et Valls, nous avons le pire des deux options !

Une fois encore, l’indécision du gouvernement et son amateurisme coûtent cher à la France et l’affaiblissent durablement.

Il est maintenant urgent de trouver une issue à ce conflit qui menace l’avenir de la compagnie nationale et nuit à toute l’économie du pays. Le Premier ministre doit cesser ses rodomontades pour permettre aux deux parties trouver une porte de sortie rapide. Le gâchis n’a que trop durer !

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