La direction de l’UMP a pris la décision de ne pas donner de consigne aux électeurs pour la deuxième tour de l’élection partielle du Doubs et de leur « laisser la liberté de choisir ».

C’est une tartufferie. Les électeurs ont toujours la liberté de choisir et n’ont aucune obligation de suivre les consignes de vote données par les partis dont ils sont proches ! Il n’y a donc, dans la position de l’UMP, aucune attitude respectueuse de la liberté des citoyens, mais un simple ponce-pilatisme malvenu.

Diriger un parti, comme gouverner, c’est choisir. Ce principe de base est au cœur de la philosophie gaulliste. Se défausser de ses responsabilités sur les électeurs est s’en montrer indigne. C’est parce qu’il a refusé le déshonneur que le général de Gaulle est parti à Londres organiser la résistance, puis libérer la France. S’il avait pratiqué le ni-ni, il n’y aurait jamais eu de France Libre !

Il ne s’agit pas de reconstituer un quelconque front républicain, auquel les électeurs ne croient plus. Mais de deux maux, il faut choisir le moindre. C’est cela l’esprit de responsabilité.

L’examen attentif des programmes respectifs des candidats PS et FN, des positions de leurs partis respectifs, ainsi que des déclarations de leurs principaux dirigeants sur les principaux enjeux nationaux conduit à recommander de voter, par défaut, pour le candidat socialiste. Ce n’est en rien un appui à la politique gouvernementale, mais le refus d’un programme politique incompatible avec les valeurs de grandeur de la France et de respect de la dignité comme de la liberté humaine.

Pratiquer le ni-ni, c’est tomber dans le piège tendu conjointement par le FN et par le PS. Nous R2F préférons un choix clair, mais critique. C’est une question d’honneur et de responsabilité.

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