Pour convaincre la trentaine d’investisseurs internationaux réunis hier à l’Élysée de l’attractivité de la France, François Hollande a affirmé sa volonté d’« assurer la stabilité des normes et

des mécanismes fiscaux ». Tant mieux ! C’est une excellente nouvelle, dont tous les Français ne peuvent que se réjouir.

Mais ne nous y trompons pas. De telles manifestations, même fortement médiatisées, ne suffiront pas à redresser la situation de notre pays.

Malmené en France et privé de soutien populaire, François Hollande a de nouveau choisi la fuite. Du Mali à la Centrafrique en passant par les Etats-Unis, il s’est lancé dans une quête désespérée de reconnaissance à l’étranger pour y retrouver la légitimité perdue au plan national.

Les dirigeants d’entreprises reçus ce jour sont tout aussi sceptiques que les Français sur les promesses de François Hollande. Comme ils l’ont déclaré, ils attendent des actes et n’investiront dans notre pays qu’une fois celui-ci reparti. Comment pourraient-ils faire confiance à un président auquel 80% des Français la refusent désormais ?

C’est donc d’abord dans notre pays que se joue la bataille du renouveau de la France. Le pouvoir doit reconquérir la confiance des Français pour être en mesure de réaliser les réformes avec la légitimité nécessaire. La reconnaissance des dirigeants internationaux arrivera alors par surcroit. Il n’y a pas d’autre voie.

Une fois encore, c’est de l’intérieur que viendra le salut.