Le Premier ministre a mobilisé hier pas moins de 16 ministres et secrétaires d’Etat pour ce qui devait être l’annonce d’un grand plan contre « l’apartheid territorial, social, ethnique qui s’est imposé à notre pays « .

Nous n’avons en fait eu droit qu’à un catalogue bureaucratique de mesures sans idées neuves, ni moyens, ou ambition pour la France.

Plus gravement, Manuel Valls a renouvelé sa volonté de développer une politique de « peuplement ». Ce concept est aussi dangereux qu’ambigu. Le peuple français est un comme la nation française est une. Ils ne peuvent être divisés.

Derrière la notion Vallsienne de peuplement, on retrouve la vision d’une France communautarisée et dominée par de enjeux clientèlistes. Pourtant, si notre pays se trouve fracturé, ce n’est pas faute d’une quelconque politique de peuplement, mais parce que ses dirigeants ont renoncé depuis de longues années à mettre en œuvre une véritable politique d’intégration. Partout sur le territoire, ils ont laissé se développer des zones où la République n’est plus chez elle. C’est la principale raison de la montée du FN.

Vouloir développer une politique de peuplement, c’est prendre les choses à l’envers. Et c’est la négation même de ce qu’est la France. Manuel Valls serait d’ailleurs bien incapable de dire ce que serait le bon mélange de population souhaitable !

La seule bonne réponse aux grave problèmes qui menacent la France, c’est de donner enfin une nouvelle dynamique à une politique d’intégration, d’éducation, de sécurité et pénale à la hauteur des enjeux et conforme aux valeurs, à l’héritage et aux ambitions de notre pays. Nous ne devons pas avoir d’autre priorité.

Il faut également cesser d’utiliser les mots qui choquent et qui divisent pour revenir à un discours clair et responsable. On sait où ce genre de tactique politicienne a mené Pierre Laval dans les années 30. Apartheid, peuplement ou fascisme, ces mots rappellent les pires heures de notre histoire.

On ne combat pas l’obscurantisme en adoptant son vocabulaire. Reprendre son discours, c’est déjà se laisser coloniser. La seule bonne réponse, c’est d’assurer l’intégration, c’est de reconquerir toutes les zones de non-droit, c’est de réinstaller la République partout sur le territoire. C’est ainsi nous ferons échouer toutes les tentatives de division nationale et que nous ferons gagner la France que nous aimons, une France unie, intégrée, généreuse et éternelle !

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