Tout au long du week-end, les principaux responsables du week-end ont entonné l’hymne de la réforme t s’en sont présentés comme les meilleurs défenseurs.

C’est Manuel Valls qui inaugurait le bal vendredi en affirmant que  » personne n’entravera l’action réformatrice du gouvernement ». François Hollande poursuivait sur le même ton lors de sa visite au salon de l’agriculture samedi. Emmanuel Macron fermait le bal hier dans une interview au Journal du Dimanche.

Le problème est que tout cela n’est que posture. Les faits sont là. Alors que tous nos voisins de la zone euro, y compris l’Espagne ou le Portugal, transforment leur pays a marché forcée, les seules réformes dont l’exécutif peut se prévaloir sont les mesurettes de la loi Macron. Et encore, puisque ce projet de loi n’en est encore qu’au stade de la première lecture et qu’il doit être soumis à l’examen du Sénat avant de revenir à l’Assemblée… Ce n’est pas la réunion de mercredi prochain sur la réforme du dialogue social dans l’entreprise qui changera les choses tant le scénario en est convenu.

La réforme reste en France au stade du discours. En parler toujours, ne la faire jamais. Comment s’étonner alors que les résultats ne viennent jamais et que les électeurs placent le FN en tête des leurs intentions de vote pour les prochaines élections départementales ?

Il faut sortir des postures et des mauvaises habitudes. Le sujet des retraites en est une excellente occasion. Il y a urgence à agir pour préserver les intérêts et la protection des retraités et futurs retraités français. L’exécutif ne peut plus se réfugier derrière l’alibi du respect du paritarisme pour justifier son immobilisme. La réforme à réaliser est trop lourde pour être assumée par les seuls partenaires sociaux. Elle relève de la plus haute responsabilité politique.

L’impasse actuelle n’a rien d’inévitable. Des solutions existent. Nous proposons en particulier d’instaurer un nouveau système de retraites combinant répartition à points, permettant d’assurer une solidarité intergénérationnelle, et capitalisation, offrant aux retraités plus de performance et de visibilité.

La réforme véritable est possible. Elle est urgente et demandée par les Français. Il serait irresponsable d’en rester au stade du discours et de la différer plus longtemps.

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