Avant-hier encore, François Hollande a payé les Français de mots. La formule du moment, qui ira bientôt rejoindre les autres slogans présidentiels au cimetière des expressions stériles, est « lucidité et combativité ». Mais comme à chaque fois, le président reste au stade des bonnes intentions et du discours.

Qu’est-il resté de son déjeuner de travail du 15 août avec le Premier ministre ? Aucune action, mais des mots, rien que des mots, toujours des mots !

Pour Francois Hollande et Manuel Valls, déclarer, c’est faire. Mais il y a un monde entre le discours et les résultats, comme le démontre la situation actuelle.

Les mots ne suffisent plus. Depuis deux ans dans notre pays, le chômage n’a cessé  d’augmenter, le déficit budgétaire de se creuser, la dette publique d’exploser et la croissance de caler. Pendant ce temps, nos voisins ont travaillé à améliorer leurs comptes publics, faire reculer le chômage et réamorcer la croissance.

L’inaction de l’exécutif conduit au déclassement national. Sa parole impuissante ruine la France. Rien ne sert de déclarer, comme François Hollande vendredi dernier : « la France, cinquième puissance économique du monde (…) entend, par les réformes qu’elle engage, rester à ce niveau » tout en continuant a perdre du temps. Se contenter de vouloir maintenir l’existant, c’est déjà renoncer. Le monde avance pendant que nous faisons du surplace. C’est pour cela qu’il faut agir.

Car le décrochage n’est pas inévitable, la bataille de l’emploi, de la croissance et de la prospérité n’est pas définitivement perdue.

Pour vaincre, l’emploi doit constituer notre première priorité. La démoralisation que provoque l’explosion du chômage est notre plus grande menace. Le pouvoir, et beaucoup trop de nos dirigeants politiques de tous bords, essaient de nous faire croire qu’il faudrait nous résigner à avoir en permanence en France des millions de chômeurs comme c’est le cas depuis 30 ans.

Au contraire, nous devons poser en principe national que nous ne tolérerons plus l’existence d’une immense foule de sans-emplois. L’économie française doit être ré-organisée pour mettre fin le plus vite possible à cette situation et éviter qu’elle ne se reproduise.

A cette fin, il faut reprendre la maîtrise des finances publiques, réorienter l’effort national des dépenses de fonctionnement improductives vers les investissements dans les nouvelles technologies, l’environnement ou les infrastructures d’avenir, mobiliser l’abondante épargne nationale et relancer la construction.

C’est comme cela que la France pourra repartir et vibrer de nouveau au rythme du monde. L’heure n’est plus à la patience et à l’indulgence, mais à la mobilisation et à l’action. Les Français veulent des résultats. Ils y ont droit !

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