La virée ultra médiatisée de François Hollande et d’Angela Merkel à Moscou hier n’a produit, pour l’heure, aucun résultat tangible. Pouvait-il en être autrement pour un rendez-vous autant mis en scène et expédié en quelques heures seulement !

Il est vrai que notre ex-conseiller général devait revenir au plus vite pour rejoindre son ancien canton et participer à des inaugurations locales aujourd’hui… Pendant que la chancelière Merkel a poursuivi ses efforts de paix depuis Munich avec le président Porochenko et le vice-président Biden, le président de la République a choisi de repartir vers la Corrèze en abandonnant à ses équipes la charge de poursuivre la négociation d’un projet de document commun !

La diplomatie est, surtout lorsqu’elle concerne des situations de guerre qui menacent la paix de notre continent tout entier, un sujet trop sérieux pour être traité à la légère et sous les faisceaux des caméras et autres projecteurs.

Les négociations en cours avec la Grèce montrent aussi les limites de la diplomatie spectacle dans laquelle les enjeux de communication locale et les postures démagogiques viennent parasiter les efforts et concessions mutuels.

L’heure n’est plus à la diplomatie et aux manœuvres secrètes, mais l’instrumentalisation médiatique des relations internationales à des fins de communication interne voue les négociations à l’échec et affecte notre crédibilité diplomatique.

Héritage de son histoire et du talent de ses grands diplomates, le crédit international de la France est important. Ne le gaspillons pas !

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