Le pouvoir ne sait définitivement plus où il habite. En moins d’une semaine, nous avons vu successivement le gouvernement annuler une hausse fiscale qu’il avait fait adopter par l’Assemblée nationale quatre jours plus tôt et faire voter par le Sénat un plafonnement des loyers défendu par la ministre du logement, mais décrié par les propres services de Matignon. Quant à l’écotaxe, plus personne au gouvernement ne sait qui la paiera sur le territoire, avec ou sans décote et quand.
 
Cette illisibilité complète témoigne du caractère totalement improvisé de la politique gouvernementale. Plus fondamentalement, elle est l’expression d’un pouvoir sans vision, ni direction. Avec François Hollande, nous sommes passés du régime de la présidence absolue à celui de l’incohérence absolue.
 
Les conséquences en sont redoutables. Les Français sont plus divisés que jamais et l’autorité de tous les organes de l’Etat, en particulier président, Premier ministre, gouvernement, Assemblée nationale ou Sénat, ébranlée.
 
Nous devons tirer les conséquences de cette expérience surréaliste et instituer de nouvelles règles. Nous proposons en particulier :
– d’interdire au gouvernement de pouvoir retirer une mesure fiscale de son initiative dans les 12 mois suivant son vote par une chambre parlementaire sauf changement radical des conditions économiques reconnu comme tel par la Cour des Comptes. L’objectif est de contraindre l’exécutif à évaluer l’ensemble des effets d’une nouvelle taxe avant de la faire voter ;
– d’imposer au Premier ministre et au ministre concerné de faire l’objet d’une audition télévisée dans l’hypothèse où ils décideraient de faire adopter par le Parlement une réformes critiquée par des organismes publics dépendant des services du gouvernement. La cacophonie d’Etat est intolérable. Les opinions divergentes sont possibles dans la phase de préparation ; elles ne le sont plus au moment du vote parlementaire.
 
Aujourd’hui, c’est la France qu’on abîme et les Français qu’on exaspère. A nous de préparer l’avenir et d’établir les règles permettant d’éviter que de telles situations se reproduisent.

Un commentaire

    • La Parti de Pascal

      Le consentement à l’impôt est mort avec la folie de ce gouvernement
      La petite moitié de français qui bosse n’accepte plus de payer toujours plus pour la grosse moitié qui glande et tire le plus souvent la couverture à elle
      Hollande n’est plus ni capable ni digne d’exercer la fonction présidentielle; il doit être démis de cette fonction le plus rapidement possible
      Pour se faire, l’insurrection fiscale doit être renforcée, organisée et soutenue par les vrais partis libéraux
      Ce n’est certes pas sans danger, car cela va créer un précédent que la gauche ne manquera pas de réutiliser le moment venu
      C’est un risque, mais avons nous le choix ?

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