Suite à le censure partielle de la loi travail par le Conseil constitutionnel jeudi, le Premier ministre a annoncé sa promulgation prochaine et sa rapide « mise en oeuvre ».

En fait de rapidité, comme l’a ensuite précisé Matignon, c’est seulement « avant la fin de l’année » que la « quasi-totalité des mesures d’application seront prises » !

Au delà du fiasco que représente le passage d’un soutien de 70% de l’opinion publique au principe d’une réforme en février 2016 à l’hostilité d’une même proportion de Français au texte voté en juillet, la loi Travail illustre l’impérieuse nécessité de changer de fond en comble la procédure législative et la temporalité de l’action publique. 6 mois pour voter et 5 mois pour commencer à mettre en oeuvre un texte censé lutter contre le chômage de masse, c’est beaucoup trop long quand près de 6 millions de Français subissent au quotidien le drame du non-emploi et qu’il a suffi de trois ans à François Hollande pour détruire 600 000 emplois !

Dans le contexte d’accélération que nous connaissons, il est urgent de moderniser et de simplifier les circuits de décision ministériels et administratifs pour que les textes d’application soient élaborés en parallèle de la procédure législative et que moins de deux mois soient nécessaires pour mettre en application la loi votée.

Cela suppose aussi de changer l’état d’esprit des gouvernants. Pour François Hollande, pour Manuel Valls, pour les autres membres du gouvernement, le travail semble s’arrêter une fois le texte adopté. C’est exactement ce dont ils viennent de témoigner en nommant à l’Inspection des Finances, à compter du 1er septembre 2016, le directeur de cabinet de la ministre du Travail ! Cet abandon de poste inacceptable illustre la focalisation de nos gouvernants actuels sur le seul discours politique et leur défaut d’intérêt pour les résultats.

Il est urgent de changer de priorité et de considérer la mise en oeuvre fructueuse de la loi plus importante que son vote ! Qu’il s’agisse de la lutte contre le terrorisme islamiste, de la sécurité plus généralement, de la politique de l’emploi ou de l’Europe pour ne citer qu’elles, les Français réclament à juste raison de troquer les postures contre les résultats.

C’est le but de notre programme et des réformes que nous proposons. Après 35 ans d’immobilisme et de fiasco de l’action publique, l’heure est venue d’agir

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