La crise des migrants n’est pas terminée. Le répit apporté par l’accord à courte vue avec la Turquie sera de brève durée, comme en témoigne déjà la pression actuelle sur les différents ports de la Manche.
Dans cette situation, l’immobilisme de l’exécutif est coupable. Au moment où le Pape François rentre de Lesbos avec 12 réfugiés et où la chancelière Merkel décide de mettre en oeuvre un véritable plan d’intégration, négocié avec les différents composantes de sa majorité, François Hollande se contente d’annoncer une aide de 100 millions d’euros au Liban pendant les trois prochaines années…
Une fois encore, sur ce sujet comme sur tant d’autres, nos dirigeants préfèrent la politique du carnet de chèques à celle de l’action. Un tel choix ne mène nulle part tout en dégradant encore les finances publiques. L’échec de la politique d’intégration française comme celle de la ville, depuis près de 40 ans, est là pour le démontrer.
La France doit, elle-aussi, et sans attendre, définir un plan d’intégration structuré pour les réfugiés qu’elle devra accueillir. Ce plan comportera en particulier l’apprentissage du français, l’assimilation des règles de la citoyenneté française, ainsi que la formation scolaire ou professionnelle en fonction de l’âge des migrants accueillis afin d’assurer leur bonne intégration. Il fixera aussi les règles spécifiques qu’ils doivent respecter, en matière en particulier de localisation sur le territoire.
L’intégration des migrants est un défi. Elle est aussi un test pour tous les dirigeant politiques et pour la capacité du pays à mettre en place un nouveau modèle d’intégration qui fonctionne. Rien ne sert de parler d’intégration, d’assimilation ou des valeurs de la République si l’on est impuissant à passer du discours aux actes.
Pour réussir, c’est dès aujourd’hui qu’il faut agir !