Le gouvernement se félicite que l’OCDE ait révisé à la hausse les perspectives françaises de croissance pour 2013. Nous aussi !

Mais ne nous voilons pas la face. La France est à la traine. Pire, son retard s’accroit. Tous les indicateurs l’attestent. L’indice PMI Markit vient ainsi de confirmer que « la France et la Grèce sont les seuls pays à enregistrer une nouvelle détérioration de leur secteur manufacturier », alors que la zone euro voit son activité industrielle  se redresser pour le deuxième mois consécutif, avec même une accélération en Allemagne, en Espagne et en Italie. Le classement mondial sur la compétitivité du Forum économique mondial de Davis a également acté notre nouveau  décrochage avec une médiocre 23ème place, loin derrière l’Allemagne (4ème) et le Royaume-Uni (10ème place). Ce qui nous plombe et nous a fait perdre 5 places en deux ans : notre régime fiscal dissuasif et la rigidité de notre marché du travail.

Plutôt que de minimiser, le gouvernement devrait sonner la mobilisation générale. Il faut refuser de nous laisser distancer. Ce sont tous les Français, jeunes, actifs et retraités, qui demain subiront les conséquences de ce déclassement. Nous pouvons agir. Pour cela, il faut accepter de regarder la réalité en face et corriger volontairement nos faiblesses en nous réformant.

En s’y refusant, comme il vient de le faire sur les retraites, c’est l’avenir de la France que l’exécutif hypothèque.

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