Les Français pensaient avoir élu un président qui se disait normal. Ils découvrent aujourd’hui qu’ils ont élu un petit mécanicien.

Avec tout le respect que j’ai pour cette noble profession, ce n’est pas d’un petit mécanicien, mais d’un capitaine dont la France a besoin.

Soyons juste : il faut se réjouir que le président réalise enfin la gravité de la situation. Mais on ne peut que s’étonner qu’il ne l’ait pas fait plutôt et regretter qu’il n’en tire pas plus de conséquence.

Il ne sert à rien de définir la croissance comme cap si l’on n’est pas capable de restaurer la confiance. Malheureusement, comme le montre l’ensemble des réactions et les premiers sondages après son intervention, Francois Hollande a été incapable de créer le choc de confiance dont le pays a besoin. Pas besoin d’être grand clerc pour l’expliquer : le président n’a montré ni maitrise des événements, ni vision, ni courage.

Affirmer qu’il faudra à l’avenir « des durées de cotisation retraites plus longues », sans reconnaître que le retour partiel de la retraite à 60 ans – en conséquence de promesses de campagne inconséquentes – fut une dramatique erreur, c’est manquer de courage. Ne pas dire un mot d’un dérapage budgétaire bien supérieur aux attentes quelques heures avant son annonce officielle, c’est encore manquer de courage, d’autant plus que cette lourde dégradation est la conséquence d’une politique dogmatique, inefficace et anxiogène. Le résultat est une triple peine pour le pays : moins de croissance, plus de déficits et plus d’impôts ! Chercher l’erreur !

La force de la Vème République est la stabilité qu’elle donne au pouvoir exécutif. Le revers de la médaille est que cette stabilité s’applique même à un pouvoir incompétent.

Mais la France ne peut se permettre de perdre quatre longues années. Il faut faire jaillir la lumière des ténèbres dans lesquelles le gouvernement actuel la plonge. A défaut de pouvoir compter sur le président et son gouvernement, nous devons nous retrousser les manches pour faire sortir la France de l’ornière et mettre sur le gouvernement la pression requise pour empêcher de nouvelles erreurs désastreuses. C’est le rôle que R2F s’assigne et va jouer en promouvant activement un programme fort, crédible et novateur pour notre pays.

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