Arnaud Montebourg a annoncé samedi que l’Etat français s’associait à l’offre de l’américain General Electric et allait reprendre la participation du groupe Bouygues dans le capital de la société. Hier c’est Manuel Valls qui a évoqué l’entrée de l’Etat au capital d’Ecomouv’ !

Après Peugeot en février, c’est donc la troisième fois que l’Etat s’invite au capital d’une société française, dont deux grandes…

Quel est le sens de ces opérations ? Quel projet industriel la prise de participation de l’Etat sert-elle ? On cherche en vain. Dans l’opération Alstom, c’est une augmentation de capital qui aurait été nécessaire pour donner à la société les moyens de son développement.

Au delà des aspects politiciens immédiats et de la décision présidentielle de donner des gages au courant Montebourg au sein du PS, ces opérations de prise de participation étatique sont, avec l’annonce de la généralisation du tiers payant par la ministre de la santé la semaine dernière, une nouvelle démonstration du combat idéologique que mène le pouvoir.

François Mitterrand avait réussi imposer à la gauche l’abandon d’une approche collectiviste de l’économie. Ses héritiers nous y replongent pour le plus grand malheur de l’économie française et des Français.

Notre pays ne doit pas être le dernier, avec la Corée du Nord, où la dépense publique et le poids du secteur public continuent d’augmenter. L’Etat doit pouvoir agir quand les intérêts stratégiques de la France sont en jeu et pour garantir son avenir. Mais il doit toujours intervenir en stratège et visionnaire, économe des deniers publics.

La France n’a pas besoin de plus d’Etat. Elle a besoin de moins et de mieux d’Etat. C’est en libérant l’initiative et les énergies que la France retrouvera la croissance et redeviendra conquérante.

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