Le ministère du Travail a confirmé hier un nouveau record en matière de chômage. Depuis mars 2012, le nombre global de chômeurs a progressé de 1 million ! Avec les 15 400 nouveaux chômeurs de mars, il y a désormais 3,8 millions de chômeurs de catégorie A et 5,8 millions toutes catégories confondues.

Malgré les efforts du gouvernement pour relativiser cette hausse et derrière la sécheresse des chiffres, il faut réaliser ce que ces chiffres représentent. 15 400 nouveaux chômeurs en un mois, c’est comme si l’ensemble de la population active de Palaiseau ou celle d’Auxerre avait été soudainement privé d’emplois. 5,8 millions de chômeurs, c’est plus de la totalité de l’emploi salarié en Ile-de-France !

Plus grave encore, ce sont les jeunes qui ont été le plus touchés par la nouvelle augmentation de mars. Le chômage a crû de 1% pour les moins de 25 ans, soit deux fois plus que pour les seniors et les 25-49 ans. Quant au chômage de longue durée, il atteint désormais 2,3  millions de demandeurs d’emplois, soit une hausse de 10,1 % sur un an. La durée moyenne d’inscription au chômage s’établit à 286 jours !

La responsabilité de François Hollande dans cette véritable catastrophe nationale est double.

En cassant durablement la croissance d’abord, la politique de destruction économique massive qu’il mène depuis 2012 a entraîné une explosion du chômage en France, alors qu’il baisse chez tous nos voisins. La purge fiscale, la perte de confiance et la débâcle de la construction sont particulièrement en cause. Et la crise n’est toujours pas résolue comme le montre le nouveau recul des mises en chantier de 8,3 % au premier trimestre.

En faisant ensuite le choix de l’attentisme et du traitement social dans l’attente d’une éventuelle reprise, le chef de l’Etat et son gouvernement empêchent les chômeurs de bénéficier de la reprise européenne et retardent, voire interdisent, leur retour sur le marché de l’emploi. L’histoire des derniers 35 ans démontre que l’immobilisme et le traitement social ne conduisent à rien d’autre que le chômage de masse.

Les réformes doivent être réalisées sans attendre pour permettre d’obtenir enfin une baisse du chômage significative en 2016. Il est temps de remettre à plat toute l’organisation de notre marché du travail sans autres contraintes que l’objectif de plein emploi et l’intérêt de tous les salariés et futurs salariés.

L’avenir de la France et de tout notre peuple sont en jeu !