Le débat au Parlement la semaine dernière sur la répartition des compétences des différentes collectivités territoriales, notamment entre départements et régions, a démontré qu’elle n’avait pas de fondement légitime. Faute de logique et de vision, c’est le marchandage qui a dominé.

Il existe pourtant une bonne réponse. Elle consisterait à supprimer les départements. Il y aurait alors une architecture simple, efficace et claire :
– à l’Etat le charge des missions régaliennes, de la citoyenneté de l’action internationale et des investissements structurants de long terme qu’aucune autre collectivité n’est en mesure d’assumer ;
– aux régions celle des grandes infrastructures territoriales, des collèges et des lycées, des politiques de l’emploi, de l’appui au développement économique et de toutes les actions pour lesquelles l’échelon communal est insuffisant ;
– aux métropoles et aux communes, la responsabilité de tous le services public de proximité, des écoles, du soutien à l’initiative et de toutes les activités que les autres collectivités ne savent pas mieux exercer.

Une telle réforme permettrait de dégager les moyens nécessaires pour réinvestir enfin dans les missions régaliennes de l’Etat, dont les récents événements ont montré les manques criants, et pour rétablir la compétitivité de notre pays.

C’est ce choix d’une véritable politique ambitieuse de réforme territoriale et de suppression volontariste de l’échelon administratif du département qui nous conduit  à ne pas présenter de candidats aux élections territoriales ? Comment peut-on, en toute cohérence, faire élire des candidats à des assemblées que l’ont veut réellement supprimer ?

L’heure n’est plus aux faux-semblants et aux compromis aussi boiteux que coûteux. Il est temps de doter la France d’une organisation territoriale pour le XXIème siècle !

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