Vu d’Europe, la France inquiète toujours. L’ensemble de nos voisins européens constatent avec perplexité que notre pays n’a toujours pas engagé les réformes de structures nécessaires et qu’il s’enfonce dans une crise qui pèse sur l’ensemble de l’Union. Plus grave : nos dirigeants se complaisent dans un discours aussi populiste qu’irréaliste. Pourquoi faire faussement croire aux Français que tous les européens rêvent d’adopter notre « modèle » et qu’une harmonisation se fera sur les bases de celui-ci ? C’est au contraire à nous de faire évoluer notre organisation administrative, nos systèmes de retraites ou notre fiscalité.

Il est temps que nos dirigeants politiques sortent de leur réduit et s’ouvrent au monde tel qu’il est, en commençant par l’Europe. Ce qui est vrai pour les responsables français l’est aussi pour leurs homologues des 27 autres pays de l’UE.

L’Europe ne doit pas rester cantonnée à Bruxelles. Il faut sortir de la situation dans laquelle nos ministres sont français à Paris et européens à Bruxelles. L’UE et les nations qui la composent doivent s’imprégner mutuellement de leurs dynamiques et de leurs enjeux propres.

Proposition R2F n°9 pour l’Europe
Dans cette perspective, nous proposons que chaque membre du gouvernement français participe à au moins deux conseils des ministres (ou leur équivalent) d’un autre pays de l’UE. Le conseil des ministres français accueillerait aussi, en observateur(s), un ou deux autres ministres d’un pays de l’UE tous les quinze jours ; il resterait en revanche strictement national une semaine sur deux afin d’assurer la confidentialité des sujets qui le méritent.

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