La responsabilité du pouvoir dans la panne économique qui ravage la France est totale. Les chiffres de la croissance publiés hier le démontrent sans ambigüité.

Notre pays subit l’éviction de la dépense privée par la dépense publique. La croissance de 0,3% enregistrée au troisième trimestre a trouvé son seul moteur dans la dérive de la consommation des administrations publiques qui a continué d’augmenter à un rythme de 0,8% dans un contexte d’inflation nulle.

Dans le même temps, l’investissement des ménages a continué à reculer de 1,7%, avec en particulier une chute de 27,4% des dépenses de logement, et celui des entreprises de 0,1%.

L’incapacité du gouvernement à engager la baisse des dépenses publiques conduit les ménages et les entreprises à augmenter leur épargne de précaution en prévision des hausses d’impôts qu’elles imposeront tôt ou tard. Et elle prive de toute crédibilité les promesses de baisse d’impôts de François Hollande, ajoutant encore de la défiance à la défiance.

La politique actuelle est suicidaire pour notre pays. Sans croissance, la dérive des dépenses publiques impose de dépenser toujours plus pour des prestations toujours moindres. Elle met en péril notre système national de solidarité et de protection, comme en atteste le choix gouvernemental de sacrifier le principe d’universalité des allocations familiales.

La baisse des dépenses publiques est possible. Elle suppose de réinventer notre système administratif et de chasser l’ensemble de ses inefficiences. Nous devons tout remettre à plat pour bâtir l’Etat, l’administration territoriale et le système de santé du XXIème siècle dont la France a urgemment besoin.

La baisse des dépenses publiques est nécessaire et elle sera salutaire. Elle est la condition du retour à la croissance qui nous permettra de donner à l’armée, à la police, à la justice, à la diplomatie et autres services publics les moyens qui leur manquent, de financer un système de protection sociale juste et efficace et de recommencer à investir dans l’éducation de notre jeunesse, ainsi que dans les technologies d’avenir.

Ainsi sera brisé le cercle vicieux qui martyrise notre pays et notre pays pourra-t-il enfin repartir de l’avant. Le plus tôt sera le mieux !

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