Trois ans après l’élection de 2012, nous sommes entrés dans la pré-présidentielle. Et tout confirme, dans le discours et dans les actes de Francois Hollande, qu’il n’aura pas de plus haute ambition que de revenir au point de départ.

Voilà déjà un an que le gouvernement a pour principale mission d’annuler les mesures stupides et néfastes mises en œuvre pendant les deux premières années du quinquennat. Quant aux soi-disant réformes annoncées, elles mettent un temps infini à être décidées, puis mises en œuvre. Et elles sont, dans la plupart des cas, vidées de toute substance.

La « réforme territoriale » en est un exemple symptomatique. Le 2 juin 2014, François Hollande avait dévoilé ses arbitrages sur la réforme territoriale et présenté une carte en 14 régions. Près d’un an après, les compétences des régions ne sont toujours pas clarifiées. Et lors du conseil des ministres du 22 avril 2015, l’exécutif a affirmé que la nouvelle architecture territoriale de la République avait pour objectif de « conforter l’Etat départemental »… La France gardera finalement, au détriment de toute logique, tous ses échelons administratifs et politiques. C’est dire que la « réforme territoriale » à la mode Hollande n’aura servi à rien !

En cette matière comme en toute autre, le chef de l’Etat pratique une politique de stop & go faite de faux équilibres et de vrai immobilisme. Si une telle politique convient bien au caractère de Francois Hollande, elle ne va pas du tout à celui de la France. C’est même un piège pour notre pays.

Car la politique circulaire ne permet jamais de dépasser le point de départ. Et si l’immobilisme donne le sentiment de préserver l’existant, il fait en réalité prendre du retard. La Grande-Bretagne a mis plus de vingt ans à se remettre des politiques de stop & go pratiquées dans les années 60…

Anticipation, ambition et action, voilà l’urgence pour la France. Comme le notait le général de Gaulle, « les grands pays le sont pour l’avoir voulu » !

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