François Hollande s’apprêterait à dévoiler, mardi, la création de douze super régions au lieu des vingt-deux actuelles. Une fois encore, le chef de l’Etat fait le contraire de ce qu’il faut !

Sur le fond d’abord, le président se trompe de cible. Le premier but d’une réforme territoriale doit être de simplifier le fameux millefeuille et de supprimer un niveau d’administration territoriale. En créant de super régions, François Hollande, ancien président de conseil général, essaye de préserver le niveau départemental, qu’il est pourtant urgent de supprimer. Qui peut croire qu’aucun niveau administratif ne sera nécessaire entre la commune et la super région ? L’intelligence de l’organisation napoléonienne était de trouver le bon niveau d’administration entre le village et l’Etat dans l’intérêt de tous les citoyens. Le principal objectif de la réforme voulue par François Hollande est de protéger les intérêts corporatistes de la fonction publique territoriale. Une nouvelle fois, les changement mis en œuvre par François Hollande se traduiront par un échec.

Sur la forme, François Hollande a tort de céder à la panique et de vouloir imposer dans la précipitation une réforme parcellaire. Le changement régional, s’il est décidé, doit s’inscrire dans une réforme plus globale de l’ensemble de l’administration nationale et territoriale. Il n’y a pas de raison, ni de sens à réformer échelon par échelon. C’est manquer de vision, c’est manquer d’ambition.

Oui, il est urgent pour la France de procéder à une réformes territoriale d’envergure, dotant la France, dans le cadre de l’Union européenne, d’une organisation adaptée pour les 50, 100 ou 200 prochaines années. Cela doit être l’objectif de la vraie réforme territoriale que la France attend.

Il est temps de voir loin !

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