On ne peut être président de l’Assemblée nationale et numéro 4 de l’Etat sans s’en montrer digne. Parce qu’il ne l’a pas été, Claude Bartolone doit quitter ses fonctions.

Les insultes qu’a proférées la tête de liste socialiste pour les élections régionales en Ile-de-France à l’encontre de sa concurrente et des citoyens de deux communes de la région en affirmant « c’est Versailles, Neuilly et la race blanche qu’elle défend en creux » sont à l’image de la campagne communautariste qu’il a menée.

Alors même que les attentats du 13 novembre viennent encore de démontrer les ravages du communautarisme politique et l’impérieuse nécessité d’intégrer l’ensemble des citoyens au sein de la nation, Claude Bartolone a délibérément choisi, par cynisme et par calcul politiciens, de continuer à diviser et à fracturer. Tous ceux qui ont réclamé l’exclusion de Nadine Morano de sa famille politique doivent appeler à un traitement identique pour le président de l’Assemblée nationale qui a utilisé les mêmes mots !

Il faut ajouter à cela que Claude Bartolone a affiché un souverain mépris de la représentation nationale et de l’ensemble des Français, en décidant de se faire confirmer dans ses fonctions de président, mardi 15 décembre, par simple acclamation des députés de son groupe contrairement à ses déclarations et engagements antérieurs, et en prétendant être souffrant pour se dérober à l’exercice, alors même qu’il a été vu le soir même dinant en pleine forme dans un restaurant parisien…

Comme si cela ne suffisait pas, le président de l’Assemblée a démissionné le 17 décembre de ses fonctions de conseiller régional, quatre jours après son élection. Et nous avons appris le 21 décembre qu’il avait augmenté de 6% la rémunération de son cabinet en 2014, alors que le budget de la chambre basse avait été gelé et que la situation des finances publiques appelait un effort exemplaire.

La coupe est pleine et le départ de Claude Bartolone s’impose. Il serait vain sinon de discourir sur les valeurs de la République et de prétendre lutter contre les extrêmes. Dans les circonstances actuelles, cohérence et exemplarité sont plus que jamais nécessaires. L’heure est venue d’agir !

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