Les faits parlent mieux que les mots. Deux informations rendues publiques cette semaine confirment la perte d’attractivité de notre pays pour ses citoyens eux-mêmes.

Nous apprenions lundi que la France ne manque pas à 55% des expatriés et que la même proportion d’entre-eux n’envisagent pas d’y rentrer à brève échéance. Mercredi, le ministère des Finances reconnaissait enfin, dans un rapport remis au Parlement, que le nombre des redevables de l’ISF partis à l’étranger avait crû de 15% en 2013. Tout indique que le mouvement s’est poursuivi, voire accéléré, depuis. Il s’est même étendu à d’autres catégories de contribuables qui, sans être assujettis encore à l’ISF, craignent de le devenir demain ou d’être soumis à d’autres taxes imbéciles.

Il faut bien sûr se réjouir de voir de nombreux compatriotes faire rayonner la France, par leurs talents et par leur dynamisme, partout dans le monde. Mais le fait que beaucoup d’entre-eux se soient résignés à la quitter pour ne plus subir de matraquage fiscal ou les conséquences désastreuses de l’immobilisme de ses dirigeants doit nous faire réagir.

L’exil fiscal coûte beaucoup plus cher à la France, par les revenus dont il la prive pour longtemps, que les 2,65 milliards d’euros de régularisation claitonnés par Michel Sapin. Le départ d’une part croissante de sa jeunesse vers d’autres pays, pour y échapper au chômage de longue durée, au piège de la dérive de nos comptes publics ou de la faillite du système de retraite, comme au blocage de son système politique et institutionnel, obère son avenir.

Tous ces Français qui désespèrent de leur patrie, nous voulons les reconquérir en leur démontrant que la France s’est remise en marche et peut de nouveau se projeter dans le futur. C’est parce que nous aurons su transformer l’Etat, mener les réformes repoussées depuis trop longtemps, vaincre le chômage, réaffirmer avec fierté notre identité, mettre un terme aux dysfonctionnements et aux blocages de l’Union européenne et positionner notre économie à l’avant-garde des révolutions en cours que la France pourra retrouver sa capacité d’attraction et son rayonnement. Et c’est ainsi que nous lui donnerons un avenir !

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