Manuel Valls fait mine de s’inquiéter, dans le Journal du Dimanche, de voir la société « tourmentée par les forces sombres de la division » et d’un climat comparable à celui des « années 1930 ». Immédiatement après, il insulte ses opposants et les manifestants du jour en les traitant « d’antirépublicains ».
 
Une fois encore, le ministre de l’Intérieur se comporte en pompier pyromane. Il est, avec François Hollande, le seul responsable du climat détestable qui agite la France. Les tensions qu’a connues notre pays sous Nicolas Sarkozy ne sont rien comparées à la situation actuelle.
 
Le président de la République et son ministre de l’Intérieur ont bien compris que la division de la droite républicaine et la montée du Front National sont leur seul moyen de conserver le pouvoir en 2017.
 
Ils tentent de transformer la police et la justice en instruments politiques. Comment justifier que les participants aux manifestations démocratiques et pacifiques contre le pouvoir fassent maintenant l’objet de menaces et de répression systématiques, alors que les auteurs de la séquestration des dirigeants de la République du Centre en début de semaine n’ont fait l’objet d’aucune poursuite ? Bien sûr, la perspective de perdre son emploi peut conduire à la désespérance et à la tentation de la radicalisation. Mais la séquestration est un délit qui ne peut être tolérée. Pour être légitime, la justice républicaine doit être la même pour tous.

 

En adoptant le régime du deux poids, deux mesures et en pratiquant une justice politique, le pouvoir, Manuel Valls en tête, menace l’Etat de droit et le pacte républicain que les générations précédentes avaient patiemment construit.
 
Il est temps que François Hollande mette un terme à ces pratiques antidémocratiques et rétablisse l’esprit républicain. C’est à lui de donner, au nom de la France et de tous les Français, les instructions nécessaires pour empêcher que là où Valls passe, la République ne trépasse.

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