Les violences de Trappes comme les vols et caillassages survenus lors de la catastrophe de Bretigny-sur-Orge sont graves. Quelles qu’en soient les circonstances exactes, ils illustrent la désagrégation  de notre pacte républicain et signent l’échec des politiques d’intégration suivies depuis 30 ans.

Face à cette situation, le déni gouvernemental est frappant. Seul le ministre de l’Intérieur a fini par intervenir un peu plus activement. Les autres responsables sont restés aux abonnés absents, comme s’ils étaient déjà partis en vacances ! Où est passé le ministre de l’Education nationale qui s’affirmait garant d’une morale laïque exigeante que ces actes battent en brèche ? La morale de M. Peillon s’arrêterait donc aux frontières de l’école. Où sont passés le président de la République et le Premier ministre, si prompts à contester, au nom d’une conception totalitaire du pouvoir majoritaire, le caractère républicain des manifestations démocratiques des opposants aux projets de loi gouvernementaux ? Nous ne devons pas accepter que le gouvernement réprime avec sévérité ses opposants politiques et qu’il se montre défaillant envers ceux qui violent nos lois.

Tout est fait pour minimiser ces événements qui nous font honte. Bien sûr, il ne faut pas mettre d’huile sur le feu. Mais nos concitoyens qui sont les victimes – directes et indirectes – de ces agissements en éprouvent un double sentiment d’injustice et d’abandon qui ne profite qu’aux populistes de tout bord.

Rien ne sert de discourir sur le fameux « vivre ensemble », si c’est pour tolérer les sinistres détrousseurs de cadavres que nos sociétés modernes pensaient avoir éradiqués ou les émeutes de rue.

Il faut le reconnaître. Oui, il est urgent de s’attaquer au problème de l’insécurité et de la délinquance, en particulier dans les banlieues. Oui, il est urgent de défendre une conception claire, cohérente et exigeante du pacte républicain et des devoirs qu’il impose à chacun. Oui, il est urgent de repenser notre modèle d’intégration pour qu’il permette une intégration pleine et entière à ceux qui le souhaitent et obligent ceux qui la refusent à choisir de se soumettre ou de partir.

C’est le devoir du président et de son gouvernement d’en faire leur priorité. Françaises et Français ont droit à sécurité et intégration maintenant et pour tous !

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